Les autorités marocaines continuent à réprimer les manifestations pacifiques sahraouies dans les territoires occupées et à empecher toute action de protestation des Sahraouis pour dénoncer l'accord commercial controversé Maroc-Union européenne et réclamer leur droit à l'autodétérmination, ont indique samedi des sources locales. Une délégation conduite par la militante sahraouie pour les droits de l'Homme, Aminatou Haidar, qui voulait se rendre vendredi matin à Smara occupée pour participer à une manifestation pacifique a été empechée à Laayoune, par les autorités marocaines, de poursuivre sa route. Selon des sources sahraouies, un important dispositif sécuritaire a été déployé dans cette ville occupée pour empecher les Sahraouis à sortir manifester contre l'accord commercial Maroc-UE, adopté mercredi dernier par le Parlement européen, jugé "illégal" par le Front Polisario et une centaine d'eurodéputés. Après le refus des autorités marocaines à la délégation sahraouie conduite par Aminatou Haidar de se rendre à Smara, celle-ci elle a décidé alors de se rendre à Boudjedour, ont ajouté les memes sources. Après avoir parcouru environ 150 km, la délégation sahraouie sera de nouveau empêché par les forces d'occupation marocaine de poursuivre son chemin contrainte de suspendre sa participation aux actions de protestation contre l'accord controversé Maroc-UE. A la veille du vote du Parlement européen, des manifestants sahraouis avaient tenté de tenir à Smara un sit-in pacifique pour dénoncer cet accord qui a inclut les territoires sahraouis sans le respect des arrets de la Cour de justice de l'Union européenne qui avait statué sur le rejet du dit accord et son inapplicabilité au territoire sahraoui, désigné comme territoire "distinct" et "séparé", ne relevant pas de "la souveraineté marocaine". Dans ce contexte, l'ONG Human Rights Watch (HRW) a dénoncé vigoureusement jeudi la politique répressive des autorités marocaines à l'égard des militants sahraouis, soulignant que celles-ci (les autorités) avaient fait preuve de plus "d'intolérance" à l'égard de manifestations pacifiques, notamment dans les territoires sahraouis occupés. Les observateurs de Human Rights Watch, qui ont pu mener des missions en 2018 à Jerada et Laayoune occupée au Sahara occidental, ont constaté la répression des forces marocaines à l'égard des Sahraouis, fréquemment suivis et controlés par les agents du Makhzen, a souligné l'ONG américaine dans un rapport sur la situation des droits de l'Homme. Les défenseurs des droits de l'Homme de l'ONG ont relevé, également, des restrictions imposées à la presse locale et internationale, aux activistes et aux militants des droits de l'Homme, qui sont systématiquement empêchés de se rendre dans les villes et régions occupées du Sahara occidental. "Les autorités marocaines ont systématiquement empeché les rassemblements en faveur de l'autodétermination, et ont fait obstruction au travail de certaines ONG locales des droits humains ", a précisé l'ONG dans son rapport sur la situation des droits de l'homme dans le monde.