L'Algérie œuvre pour la pérennisation de la prévention et de la coopération régionale en Afrique occidentale dans la lutte contre le fléau du criquet pèlerin, a affirmé lundi à Oran le directeur de la protection des végétaux et des contrôles techniques au ministère de l'Agriculture, du Développement rural et de la Pêche, Rabah Fillali. "L'Algérie œuvre à la pérennisation de la prévention et de la coopération régionale dans la lutte contre les invasions du criquet pèlerin qui menace nos pays", a souligné le même responsable à l'ouverture d'un atelier régional sur la lutte antiacridienne, regroupant des représentants des pays de l'Ouest et du Nord-ouest africain. A ce titre, M. Fillali a déclaré que cette approche est considérée jusqu'aujourd'hui comme "la seule et unique stratégie durable de prévention", tout en rappelant que "l'Algérie s'est engagée résolument dans la lutte préventive et continue à œuvrer, sans relâche, dans cette voie en mettant à contribution tous les moyens nécessaires". "Des efforts colossaux ont été déployés par le ministère de l'Agriculture, du Développement rural et de la Pêche pour maintenir un appui permanant aux acteurs en charge de la lutte antiacridienne", a-t-il fait savoir, notant dans ce cadre, qu'un financement continu et mobilisable est assuré à "n'importe quel moment". Au titre des mesures opérationnelles de lutte, de nombreux projets d'investissement ont été accordés par les pouvoirs publics algériens notamment entre 2006 et 2015. Ces efforts ont permis aux services de la lutte antiacridienne de disposer de dix (10) bases logistiques de lutte antiacridienne équipées de tous les moyens nécessaires pour l'intervention rapide et efficace sur les différentes régions du pays, a-t-il indiqué. "A ces structures s'ajoute le laboratoire d'acridologie de Tamanrasset, implanté dans une zone grégarigène par excellence, dans le but de prendre en charge, dans l'avenir, la recherche et la formation au niveau des biotopes acridiens et assurer un rayonnement technico-scientifique sur toute la régions sud du pays", a ajouté M. Fillali. "Les formations universitaires en la matière en master et en doctorat, assurées par plusieurs universités algériennes, témoignent de l'importance qu'accordent les pouvoirs publics à la formation et à la recherche dans le domaine de la lutte contre le criquet pèlerin", a-t-il encore soutenu, notant que ces universités accueillent également des étudiants venant des pays voisins. Initiée par la Commission de l'Organisation des nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) de lutte contre le criquet pèlerin dans la région occidentale de l'Afrique (CLCPRO), basée à Alger, cette rencontre, prévue jusqu'au 7 février courant, devra élaborer et valider un nouveau plan de formation régional pour la période 2019-2022 (PFR IV). Cet atelier enregistre la participation de représentants de la majorité des pays membres de la CLCPRO, à savoir l'Algérie, le Burkina-Faso, le Mali, le Maroc, la Mauritanie, le Niger, le Sénégal, le Tchad et la Tunisie.