L'Afrique du Sud accueillera, les 25 et 26 mars à Pretoria, une conférence de solidarité de la Communauté de développement de l'Afrique australe (SADC) avec le Sahara occidental occupé et de soutien au droit du peuple sahraoui à l'indépendance et à l'autodétermination. Approuvée par le 38ème sommet des chefs d'Etat et de gouvernement de la SADC, qui s'était déroulé en août 2018, cette conférence permettra aux Chefs d'Etat et de gouvernement d'exprimer le soutien de la communauté de l'Afrique australe eu processus de décolonisation et au droit à l'autodétermination du Sahara occidental, a indiqué l'organisation régionale dans un communiqué diffusé à la veille de cet évènement, premier du genre. S'inspirant des propres expériences de décolonisation de la région et de la quête de libération, la conférence de solidarité avec la République arabe sahraouie démocratique (RASD), prévue sur deux jours, co-organisée par l'Afrique du Sud et la Namibie, constitue, selon la ministre sud-africaine des relations internationales et de la coopération, Lindiwe Sisulu, une "étape importante pour mobiliser et apporter un soutien au peuple sahraoui dans sa lutte pour son indépendance". Mme Sisulu a souligné, dans une déclaration à la presse sud-africaine, que son pays resterait "attaché à sa position de principe en faveur du droit inaliénable du peuple sahraoui à l'autodétermination et à l'indépendance", précisant que "la position ferme" de son pays s'appuyait sur les décisions prises par la Communauté de développement de l'Afrique australe (SADC), l'Union africaine (UA) et les Nations Unies sur la question du Sahara occidental occupé. La conférence devrait s'achever avec l'adoption d'une stratégie régionale de la SADC et une déclaration visant à établir des mécanismes permettant aux parties prenantes et aux partenaires, y compris le Maroc, de respecter l'esprit des décisions de l'UA et de l'ONU visant à accélérer le règlement du conflit du Sahara occidental occupé. La stratégie sera axée, notamment sur le soutien au droit à l'autodétermination et à l'indépendance du peuple sahraoui à travers la tenue d'un référendum et le respect du droit international des droits humains dans les territoires occupés (droit à la liberté d'association, de réunion, de mouvement et d'expression et le respect du droit international humanitaire). Les pays de la communauté devraient également appelés à la fin de l'exploration et de l'exploitation illégale des ressources naturelles du Sahara occidental dans le territoire occupé et le découragement de la participation des entreprises étrangères dans de telles activités illégales.