Les ministres des Affaires étrangères des sept pays les plus industrialisés (G7) ont appelé vendredi à la cessation "immédiate" de "tous les mouvements militaires vers Tripoli". "Nous exhortons toutes les parties impliquées à faire cesser immédiatement toutes les activités et tous les mouvements militaires vers Tripoli, qui entravent les perspectives du processus politique mené par les Nations unies, mettent des civils en danger et font durer les souffrances du peuple libyen", ont déclaré les sept ministres, réunis à Dinard (nord-ouest de la France), dans une déclaration commune. Le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres s'est dit "profondément inquiet" vendredi en quittant la Libye, où des combats ont éclaté au sud de Tripoli entre les forces du maréchal Khalifa Haftar et celles du gouvernement de Fayez al-Sarraj, reconnu par la communauté internationale. Depuis la chute en 2011 du régime Kadhafi, la Libye est plongée dans une crise complexe avec la présence de nombreuses milices ainsi que deux autorités rivales qui se disputent le pouvoir: le Gouvernement d'union nationale (GNA) dans l'Ouest et l'Armée nationale libyenne (ANL) de Khalifa Haftar dans l'Est. Jeudi, les pro-Haftar ont lancé une offensive pour prendre Tripoli et progressé en direction de la capitale. Vendredi en fin de journée, de premiers combats significatifs ont éclaté entre les deux camps à une cinquantaine de kilomètres au sud de Tripoli. "Il n'y a pas de solution militaire au conflit libyen", ont souligné les chefs de la diplomatie des Etats-Unis, du Canada, de la France, de l'Allemagne, du Royaume-Uni, d'Italie et du Japon, se disant "opposés à toute action militaire en Libye". Les membres du G7 ont réitéré leur soutien total à la recherche d'une solution politique par l'envoyé spécial de l'ONU en Libye, Ghassan Salamé.