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Libye : Réunion à huis clos du Conseil de sécurité de l'ONU
Publié dans Le Maghreb le 08 - 04 - 2019

Le Royaume-Uni a appelé vendredi les forces de l'Armée nationale libyenne (ANL) à mettre fin à leur progression vers Tripoli, alors qu'à l'ONU le Conseil de sécurité se réunissait à huis clos pour discuter de la situation problématique qui prévaut dans le pays.

Depuis la chute en 2011 du régime de Kadhafi, la Libye est plongée dans une crise complexe avec la présence de nombreuses milices ainsi que deux autorités rivales qui se disputent le pouvoir: le Gouvernement d'union nationale (GNA), reconnu par la communauté internationale, dans l'Ouest et l'Armée nationale libyenne (ANL) de Khalifa Haftar dans l'Est.
Les pro-Haftar ont progressé jeudi en direction de la capitale, suscitant l'inquiétude de l'ONU, dont le secrétaire général s'est rendu sur place.
"Nous demandons explicitement à l'ANL de se retrancher sur ses positions précédentes et de cesser toute activité militaire", a déclaré l'ambassadeur adjoint du Royaume-Uni à l'ONU, Jonathan Allen, à des journalistes avant la réunion vendredi. "Il n'y a aucune solution militaire possible en Libye", a-t-il appuyé. Au lendemain d'une rencontre à Tripoli avec le chef du GNA Fayez al-Sarraj, M. Guterres a rencontré vendredi à Benghazi le maréchal Haftar, avec l'objectif, selon le patron de l'ONU, d'"éviter une confrontation militaire". "Je quitte la Libye avec une profonde inquiétude et le cœur lourd", a déclaré M. Guterres à l'aéroport, peu après sa rencontre avec le maréchal Haftar, "espérant toujours possible d'éviter une confrontation sanglante à Tripoli et dans ses environs".

Le chef de la Ligue arabe demande à l'ensemble des parties de faire preuve de retenue
Le Secrétaire général de la Ligue arabe (LA), Ahmed Aboul-Gheit, a demandé vendredi à l'ensemble des parties libyennes de faire preuve de retenue et de désamorcer immédiatement la situation militaire dans les régions occidentales du pays.
Dans un communiqué, le chef de la LA a exhorté les parties libyennes à considérer la voie politique comme la seule solution à la crise libyenne.
M. Aboul-Gheit a dit qu'il est extrêmement préoccupé par l'évolution récente de la situation en Libye et la reprise des affrontements armés, alors que la communauté internationale multiplie les efforts visant à encourager les Libyens à participer au processus politique parrainé par les Nations unies. Il a également souligné qu'il n'y a pas de solution militaire à la crise libyenne, "une question qui a été réitérée lors du 30ème Sommet de la Ligue arabe qui s'est tenu en Tunisie". L'escalade militaire intervient alors même que le pays se prépare à tenir une conférence nationale parrainée par l'ONU qui devrait rassembler de nombreuses parties libyennes dans le but de mettre un terme à la crise politique dans le pays. La Libye tente de mettre en place une transition démocratique alors que règnent l'insécurité et le chaos depuis la chute du régime de l'ancien dirigeant, Mouammar Kadhafi, en 2011.

La conférence nationale maintenue
L'émissaire de l'ONU pour la Libye, Ghassan Salamé, a déclaré samedi que la conférence nationale prévue en avril en Libye serait maintenue, malgré l'assaut lancé par le maréchal Khalifa Haftar pour s'emparer de la capitale Tripoli. "Nous sommes déterminés à organiser" cette conférence inter-libyenne "à la date prévue", du 14 au 16 avril, "sauf si des circonstances majeures nous en empêchent", a-t-il dit lors d'une conférence de presse à Tripoli. Jeudi, les forces fidèles au maréchal Haftar, ont lancé une offensive pour prendre Tripoli, où siège le gouvernement d'union nationale (GNA) reconnu par la communauté internationale et dirigé par Fayez al-Sarraj qui a ordonné à ses hommes de les repousser. La conférence nationale qui doit se tenir sous l'égide de l'ONU à Ghadamès, dans l'ouest de la Libye, est appelée à dresser une "feuille de route" à même de sortir le pays du chaos et d'une crise politique et économique sans précédent. "Les Nations unies vont rester au côté du peuple libyen et nous continuerons à oeuvrer pour assurer le succès du processus politique, loin de toute escalade", a ajouté M. Salamé. Il a réitéré l'appel du secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres "à la désescalade et au retour au processus politique". M. Guterres a achevé vendredi une visite en Libye, sa première depuis sa nomination à son poste en 2016, au cours de laquelle il a rencontré MM. Sarraj à Tripoli et M. Haftar à Benghazi (est). "Je quitte la Libye avec une profonde inquiétude et un cœur lourd", avait-il dit en quittant Benghazi, "espérant toujours qu'il est possible d'éviter une confrontation sanglante à Tripoli et dans ses environs".

Le chef de l'Onu rencontre Haftar, l'offensive se poursuit
Les forces du maréchal Khalifa Haftar ont annoncé la prise de plusieurs localités situées aux portes de Tripoli, vendredi, quelques heures après une rencontre entre l'homme fort de l'Est libyen et le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, à Benghazi.
Des combats se déroulaient par ailleurs autour de l'ancien aéroport international de Tripoli, situé à Kasr ben Ghashir, à une trentaine de kilomètres au sud de la capitale, et délaissé depuis qu'il a été en grande partie détruit dans de violents affrontements entre milices rivales en 2014.
Un porte-parole de l'Armée nationale libyenne (ANL) de Khalifa Haftar a annoncé que celle-ci s'était emparée de l'aéroport à la tombée de la nuit. Le gouvernement de Tripoli dit pour sa part en avoir gardé le contrôle. Khalifa Haftar a ordonné jeudi à l'ANL de marcher sur la capitale, où siège le gouvernement de Fayez al Serraj, reconnu par la communauté internationale. Selon la chaîne télévisée Al Arabiya, il a déclaré à Antonio Guterres que l'offensive en direction de la capitale se poursuivrait jusqu'à "l'élimination du terrorisme". Le secrétaire général de l'Onu a dit pour sa part qu'il quittait la Libye, où il était arrivé mercredi pour tenter de relancer les négociations, "le cœur lourd et profondément inquiet". "Mon objectif reste le même: éviter la confrontation militaire. Je redis qu'il n'y a pas de solution militaire à la crise libyenne, seulement une solution politique", a-t-il écrit sur Twitter.

Une milice de Misrata en renfort
Antonio Guterres a passé la nuit de jeudi à vendredi dans l'enceinte fortifiée de l'Onu dans un faubourg de Tripoli. Avant de se rendre à Benghazi, il a gagné par avion Tobrouk pour s'entretenir avec le président de la Chambre des représentants Aguila Saleh, allié à Haftar et qui a salué l'offensive lancée en direction de Tripoli. Depuis la chute de Mouammar Kadhafi à l'automne 2011, la Libye est divisée en deux: le gouvernement d'union nationale (GNA) est à Tripoli mais un gouvernement parallèle, soutenu par Khalifa Haftar, dirige l'est du pays. Après le départ de Guterres, l'ANL a dit contrôler plusieurs villes et villages proches de Tripoli: Tarhouna, Aziziya, Kasr ben Ghachir, Wadi al Rabie et Souk al Khamis.
Jeudi, les hommes de l'ANL avaient déjà pris la ville de Gharyan, à environ 80 kilomètres au sud de Tripoli, après des combats avec les forces de Fayez al Serraj.
Mais une milice alliée à l'ANL n'a pu s'emparer durablement de la "Porte 27", un barrage de sécurité sur la route côtière à 27 kilomètres à l'ouest de la capitale. Les miliciens ont dû s'en retirer vendredi matin, a rapporté un journaliste de Reuters.
De leur côté, des miliciens alliés au gouvernement de Tripoli ont quitté en convoi la ville de Misrata pour gagner la capitale et la défendre contre les forces de Haftar.
Les partisans du Premier ministre Serraj ont annoncé avoir capturé dans la ville de Zawiya, à l'ouest de Tripoli, 145 combattants des "Forces de l'Est" et saisi une soixantaine de véhicules.
Une source au sein des "Forces de l'Est" a confirmé la capture de 128 hommes par les forces pro-Tripoli.

Le G7 appelle à "la cessation immédiate de tous les mouvements militaires"
Les ministres des Affaires étrangères des sept pays les plus industrialisés (G7) ont appelé vendredi à la cessation "immédiate" de "tous les mouvements militaires vers Tripoli". "Nous exhortons toutes les parties impliquées à faire cesser immédiatement toutes les activités et tous les mouvements militaires vers Tripoli, qui entravent les perspectives du processus politique mené par les Nations unies, mettent des civils en danger et font durer les souffrances du peuple libyen", ont déclaré les sept ministres, réunis à Dinard (nord-ouest de la France), dans une déclaration commune. Le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres s'est dit "profondément inquiet" vendredi en quittant la Libye, où des combats ont éclaté au sud de Tripoli entre les forces du maréchal Khalifa Haftar et celles du gouvernement de Fayez al-Sarraj, reconnu par la communauté internationale. Depuis la chute en 2011 du régime Kadhafi, la Libye est plongée dans une crise complexe avec la présence de nombreuses milices ainsi que deux autorités rivales qui se disputent le pouvoir: le Gouvernement d'union nationale (GNA) dans l'Ouest et l'Armée nationale libyenne (ANL) de Khalifa Haftar dans l'Est. Jeudi, les pro-Haftar ont lancé une offensive pour prendre Tripoli et progressé en direction de la capitale. Vendredi en fin de journée, de premiers combats significatifs ont éclaté entre les deux camps à une cinquantaine de kilomètres au sud de Tripoli.
"Il n'y a pas de solution militaire au conflit libyen", ont souligné les chefs de la diplomatie des Etats-Unis, du Canada, de la France, de l'Allemagne, du Royaume-Uni, d'Italie et du Japon, se disant "opposés à toute action militaire en Libye".
Les membres du G7 ont réitéré leur soutien total à la recherche d'une solution politique par l'envoyé spécial de l'ONU en Libye, Ghassan Salamé.

Haftar ordonne à ses hommes de "marcher" sur Tripoli
Le maréchal Khalifa Haftar a ordonné jeudi à ses forces "d'avancer" en direction de la capitale Tripoli, siège du gouvernement d'union nationale (GNA), renforçant les craintes d'un nouvel embrasement, selon des médias locaux.
"L'heure a sonné", a-t-il ajouté dans une déclaration diffusée sur la page Facebook du "bureau des médias" de l'Armée nationale libyenne (ANL), autoproclamée par le maréchal Haftar.
Les forces pro-Haftar ont annoncé mercredi la préparation d'une offensive pour "purger l'ouest" libyen "des terroristes et des mercenaires", sans identifier davantage leurs cibles. Cette annonce avait été faite par le général Ahmad al-Mesmari, porte-parole de l'ANL, au cours d'une conférence de presse à Benghazi (est). Il avait ajouté que ces "préparatifs" étaient "sur le point de s'achever". Jeudi, dans sa première prise de parole sur le sujet, le maréchal Haftar a lui promis d'épargner les civils, les "institutions de l'Etat" et les ressortissants étrangers. Du côté du gouvernement internationalement reconnu, (GNA), le président du Conseil présidentiel Fayez al-Sarraj a donné mercredi soir l'ordre aux forces armées de se tenir prêtes pour "faire face à toute menace". Jeudi, des puissants groupes armés de la ville de Misrata (ouest) loyaux au GNA se sont dits "prêts" "à stopper l'avancée maudite" des troupes du maréchal Haftar. La communauté internationale a fait part ces dernières heures de son inquiétude face au risque "d'escalade" et de "confrontation". "J'appelle au calme et à la retenue alors que je me prépare à rencontrer les dirigeants libyens", a clamé dans la matinée sur Twitter le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, qui se trouve actuellement à Tripoli. Il n'existe "pas de solution militaire", a-t-il réaffirmé. Ces rebondissements interviennent à la veille de la tenue d'une conférence nationale de réconciliation en Libye, soit les 14, 15 et 16 avril courant. Une conférence à laquelle de nombreuses personnes représentant les différents courants et tendances du pays sont conviées. L'offensive de Haftar survient par ailleurs quelques jours seulement après la réunion de la commission quadripartie composée de l'Union africaine (UA), de l'Organisation des nations unies (ONU), de la Ligue Arabe et de l'Union Européenne (UE) sur le dossier libyen qui s'est achevée sur la nécessité de mettre en œuvre une réconciliation nationale fédérant l'ensemble des parties libyenne autour d'un solution pacifique permettant de mettre fin à la crise que vit le pays.


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