Le Groupe de la Banque Mondiale (BM) a prévu un retour rapide de l'Algérie à l'ajustement budgétaire après la politique expansionniste prônée par l'ancien gouvernement pour doper la croissance économique dans un contexte de baisse des recettes pétrolières. "Le rééquilibrage budgétaire pourra reprendre au second semestre de 2019", indique la BM dans son bulletin d'information économique de la région Mena, relevant qu'il "faudra tôt ou tard mettre un terme au financement des déficits budgétaires par la Banque centrale pour maîtriser l'inflation". L'Algérie a donné un coup de frein à l'ajustement budgétaire opéré en 2016-2017, en recourant au financement non conventionnel pour poursuivre le financement des investissements publics avec la baisse des cours de pétrole. "Les nouvelles tendances mondiales telles que le changement climatique, les technologies de rupture et l'importance croissante du capital humain confirment que ce défi est à relever d'urgence" soutient la BM. Pour ce faire, il faudra engager d'ambitieuses réformes, dont certaines ont été énoncées par les autorités dans le décret accompagnant le recours au financement non conventionnel du déficit, recommande cette institution financière internationale.