Le ministre des Affaires étrangères, Sabri Boukadoum a mis en avant, mercredi à Moscou, le caractère "prioritaire" de la question de la sécurité et de la stabilité au regard des crises que traversent les pays arabes, d'où la nécessité du respect des principes constants du droit international. Dans son allocution lors de la 5ème réunion ministérielle Russie-Monde arabe qui a débuté mardi, M. Boukadoum a souligné que "la question de la sécurité et de la stabilité figure à la tête des priorités au regard des crises que traverse le monde arabe, d'où la nécessité du respect des principes constants du droit international". "L'Algérie n'a eu de cesse d'appeler au respect de ces principes internationaux "particulièrement le respect du principe de la non ingérence dans les affaires internes des pays, le respect de la souveraineté des peuples et leur droit à l'autodétermination, l'adoption du dialogue et des solutions politiques pour le règlement des conflits internationaux ainsi que le dialogue et la réconciliation pour le règlement des crises internes", a-t-il rappelé. Le chef de la diplomatie algérienne a salué, à cette occasion, le dialogue politique "qualitatif traditionnel" qui prévaut entre les pays arabe et la Fédération de Russie, un dialogue basé sur "la solidarité permanente qui a toujours marqué la position russe vis-à-vis des questions justes de la Nation arabe, et en tête desquelles, la question palestinienne". M. Boukadoum a rappelé que la sortie de la région du Moyen Orient des perturbations, de l'état de tension et des conflits "est tributaire d'une solution juste et globale aux souffrances du peuple palestinien", ajoutant que "la paix ne saurait se concrétiser devant les actions de l'occupant israélien visant à contourner les décisions de la légalité internationale et des chartes signées et à judaïser la ville d'Al Qods, en sus de ses tentatives pour faire disparaître les monuments islamiques et chrétiens et à changer le statut juridique de cette ville". Passant en revue les différents efforts consentis dans le cadre de ce mécanisme créé en 2003 et sa contribution à "impulser le dialogue politique" entre ses parties et "le hisser à des niveaux avancés se traduisant, aujourd'hui, dans les positions communes et rapprochées qui nous unissent sur différentes questions politiques et sécuritaires", M. Boukadoum a indiqué que "nous sommes convaincus que ce dialogue augure bien pour l'avenir de nos relations politiques". Il a évoqué, en outre, "les ambitions légitimes" exprimées lors de ce forum en vue de "créer de nouveaux cadres et mécanismes à même de booster la coopération économique et commerciale entre les pays arabes et la Russie, et ce en harmonie avec l'amitié et la solidarité", qu'il a qualifié de "deux caractéristiques marquantes" des relations unissant les deux parties, fondées sur le principe de la complémentarité entre nos économies et la nécessité de les diversifier". Le ministre a affirmé, dans ce cadre, que le partenariat arabo-russe "laisse entrevoir les signes d'un avenir fleurissant auquel nous pouvons tous contribuer en consolidant les relations bilatérales entre les pays arabes et la Russie". M. Boukadoum a exprimé sa "satisfaction" de la coopération économique entre l'Algérie et la Russie et "la volonté de l'Algérie à la développer et promouvoir dans le cadre de l'intérêt commun", avant de manifester son souhait de voir les travaux de cette rencontre couronnés de succès et de résultats positifs auxquels nous aspirons au service de l'amitié arabo-russe et de nos intérêts communs en matière de paix et de stabilité du monde entier".