Le ministre de l'Agriculture, du Développement rural et de la Pêche, Chérif Omari, a insisté, dimanche à Alger, sur la nécessité d'améliorer le fonctionnement de l'administration locale du secteur pour mieux répondre aux besoins des professionnels et opérateurs activant sur le terrain. A l'ouverture d'une réunion qu'il a présidée, ayant regroupé les directeurs centraux du ministère, l'ensemble des directeurs des services agricoles des 48 wilayas du pays, ainsi que l'ensemble des présidents des Chambres d'agriculture, le ministre a ainsi soulevé l'importance de l'ensemble des organismes rattachés au secteur d'œuvrer dans la "transparence et l'honnêteté". Il a, de même, demandé à l'assistance d'œuvrer à la mobilisation de l'ensemble des acquis et à l'exploitation intégrale des terres agricoles dans "la transparence, l'efficacité et sans marginalisation". "Ce que nous demandons c'est d'avoir un esprit d'accompagnement et d'ouverture et la facilitation des démarches administratives pour les agriculteurs qui travailleront alors dans la sérénité", a indiqué M. Omari. Soulignant que l'apport du secteur est d'une grande importance pour le développement économique du pays, le ministre a rappelé qu'en 2018, la croissance de la production agricole nationale avait dépassé les 3,2 % comparativement à 2017, apportant une contribution de plus de 12% au PIB. Selon lui, cette avancée a pu être enregistrée grâce aux différentes mesures prises par le gouvernement mais aussi, grâce aux efforts fournies par les agriculteurs et les professionnels du métier. Abondant, dans ce même sens, M. Omari a déclaré qu'il est amplement possible pour les acteurs des différentes filières et des organismes de l'Etat de relever le défi de la sécurité alimentaire et d'assurer l'abondance des produits agricoles par une production locale sans recourir à l'importation. En marge de cette rencontre, le ministre a indiqué à la presse que cette rencontre a pour objectif d'évaluer l'ensemble des dispositions prises pour d'améliorer le fonctionnement du secteur agricole et son développement et le renforcement du développement rural. C'est également une occasion pour étudier les démarches à prendre en vue de renforcer les dispositions prises par le gouvernement en préparation du mois de Ramadhan 2019, concernant notamment la disponibilité et la suffisance des produits alimentaires, ainsi que leur bonne distribution. Pour ce faire, rappelle le ministre, son département a collaboré avec le ministère du Commerce et le ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales au profit de la mise en place d'espaces de distribution de produits alimentaires, notamment dans les nouveaux quartiers des grandes villes du pays. Prix de référence: le ministère de l'Agriculture partie prenante La réalisation de cet objectif permettra aussi d'attirer les jeunes activant dans le marché parallèle, leur permettre de travailler dans des conditions meilleures et licites, a-t-il encore estimé. Par ailleurs, le ministre a précisé que la rencontre, qui se poursuit à huis clos, portera également sur la préparation de la campagne de moissonnage-battage 2018/2019 augurant d'une bonne récolte, grâce notamment au soutient de l'Office agricole interprofessionnel des céréales (OAIC). D'autre part, il a souligné qu'à travers ses différentes rencontres avec les Conseils interprofessionnels des filières il s'est assuré de la suffisance des produits. En outre, poursuit-il, "les directeurs des services agricoles et les directeurs du commerce travaillent au niveau des wilayas sur une feuille de route en vue d'assurer une bonne distribution des produits durant ce même mois, qui connait annuellement une hausse de la demande et des pratiques spéculatives contre lesquelles il faut lutter". Pour faire face à cette spéculation, "nous travaillons avec le ministère du Commerce à la mise en place de prix de références notamment pour les produits agricoles de bases qui font objet d'une hausse de la demande", a rappelé le ministre. La mise en place du prix de référence est une première, une démarche nouvelle, précise le ministre qui estime que cela permettra de veiller à l'équilibre des prix sur le marché et de lutter contre les "parasites". Cette démarche est en train de se dérouler en collaboration avec les associations de protection des consommateurs et des professionnels du métier.