Le ministre de l'Agriculture, du Développement rural et de la pêche, Chérif Omari a reçu, lundi à Alger, les représentants d'une coopérative d'élevage de vaches située dans la wilaya de Boumerdès, pour prendre connaissance des contraintes qu'ils rencontrent dans l'exercice de leur activité. Le ministre a tenu à recevoir des représentants de cette organisation, après que son président Fouad Amri ait évoqué, il y a quelques jours, sur la page Facebook du ministère des entraves et contraintes auxquelles il fait face au même titre que ses partenaires sur le terrain, faisant référence notamment à des "blocages administratifs" de la part des administrations locales. Ainsi, le président de la coopérative agricole de l'élevage de vaches "El Nadjah" et ses partenaires ont dressé devant le ministre une série de préoccupations qu'ils rencontrent au quotidien, tel l'obligation qui leur est faite par les services des impôts de s'acquitter de la TVA sur les subventions étatiques leur étant accordées. Ceci découlant d'une éventuelle mauvaise coordination avec les services sous tutelle du ministère des Finances, le ministre a instruit les cadres de son département présents à la réunion de solutionner cette problématique que rencontrent aussi d'autre agriculteurs. Il a de même été évoqué devant le ministre l'éventualité de revoir les textes régissant le statut des coopératives agricoles, en vue d'élargir leur champ d'activité. Et ce, en outre, des contraintes subies par les éleveurs en raison du développement du marché parallèle d'aliments pour bétail. Ces éleveurs ont aussi soulevé la contrainte du système d'octroi d'agréments sanitaires de dépistage des maladies bovines, telle la brucellose et la tuberculose, qui n'encourage pas, selon eux, l'agriculteur à adhérer à ce système. M.Omari a promis à ces éleveurs de veiller à la levée de ces contraintes et de revoir les dispositions encadrant ces opérations, tout en les rassurant de faciliter les démarches administratives des coopératives agricoles, ayant estimé qu'elles sont à même de relever le défit de l'autosuffisance alimentaire du pays. Il a d'ailleurs encouragé les représentants de la coopérative El Nadjah à développer leurs activités et d'ambitionner à créer au sein de leur organisation des pépinières de génisses, des points de ventes de laits, des centres d'insémination artificielle des vaches ou de se lancer dans la production des dérivés du lait. M.Omari a cité pour exemple de coopérative agricole réussie et activant dans la même filière, celle de Fonterra de Nouvelle Zélande qui aujourd'hui active telle une firme multinationale en exportant sa production laitière aux quatre coins du monde, notamment vers l'Algérie. Pour ce qui est des entraves administratives à des niveaux locaux, le ministre a rappelé qu'il avait instruit les directeurs des services des 48 wilayas du pays, dimanche lors d'une réunion avec eux, d'ouvrir les portes aux agriculteurs et de leur faciliter les démarches pour mener à bien leurs investissements. A noter que la coopérative El Nadjah active dans l'élevage de vaches et a été crée en 2016 par 22 éleveurs et sur agrément de la wilaya de Boumerdes. Elle compte aujourd'hui 461 agriculteurs propriétaires d'un ensemble d'environ 2.400 vaches laitières, avec une moyenne de production de 10 litres de lait/jour par vache.
Appel à élargir les surfaces de culture de la tomate Dans un autre sillage, le ministre, a recommandé lundi d'étendre les surfaces de culture de la tomate à de nouvelles régions du pays a indiqué un communiqué du ministère. Présidant une réunion de concertation avec le Conseil national interprofessionnel de la filière tomate (CNIFT) consacrée aux perspectives de développement de la production nationale en tomate industrielle et en tomate de consommation, M. Omari a appelé les professionnels de cette activité d'élargir la culture de la tomate vers d'autres régions du pays outre les zones traditionnelles (Est du pays) afin de diversifier la production et de faire face aux maladies. Lors de cette rencontre à laquelle ont pris part les cadres centraux du ministère et les membres du CNIFT, le ministre a indiqué que l'extension des superficies dédiées à cette culture dans les wilayas du centre et de l'ouest devrait être accompagnée de nouveau investissements dans la transformation en vue de substituer à l'importation du triple concentré de tomate. Il a appelé, dans ce sens, à valoriser l'expérience des professionnels et le savoir-faire technique et scientifique ainsi que les ressources naturelles pour développer l'amont de la filière et sortir de la dépendance vis-à-vis de la semence à travers l'investissement et le partenariat. De plus, le ministre a appelé les membres du conseil à encourager la création de coopératives afin de fédérer les acteurs de la filière (producteurs de plants et d'intrants, agriculteurs et transformateurs), d'asseoir la visibilité et de permettre aux producteurs notamment d'accéder aux moyens et services de production. Par ailleurs, M. Omari a rappelé l'importance de cette filière pour l'économie nationale en général et pour la production agricole en particulier, "eu égard au volume de production qui ne cesse d'augmenter mais aussi au nombre important d'emplois qu'elle créé", ajoute le communiqué. Le même responsable a également souligné que la filière de la tomate, dans ses deux segments de production et de transformation, est parvenu à satisfaire le marché national et possède des capacités à l'export.