Des marches pacifiques des personnels du secteur de la santé et des universitaires ont été organis ées, mardi, à travers les différentes wilayas du pays avec comme mots d'ordre "le changement profond du système" et "le respect de la Constitution", ont constaté les journalistes de l'APS. A Oran, capitale de l'ouest algérien, médecins, étudiants en médecine, pharmaciens et paramédicaux se sont rassembl és devant le siège de la wilaya, après avoir pris le départ du CHU "Dr. Benzerdjeb", brandissant l'emblème national et des banderoles sur lesquelles étaient inscrits les mêmes mots d'ordre retenus lors des précédentes marches populaires. Des groupes d'enseignants universitaires et des étudiants ont rejoint les "blouses blanches" face au siège de la wilaya après avoir sillonné plusieurs quartiers de la ville, scandant des slogans rejetant "la prolongation du mandat présidentiel", et "le report des élections". Dans l'enceinte de la nouvelle Cour d'Oran, des avocats et des magistrats ont tenu, à leur tour, un sit-in appelant au "respect de la Constitution", à "l'indépendance de la justice" et au rejet de ce qu'ils appellent le "recyclage du régime". Dans les autres wilayas, la mobilisation des personnels du secteur de la santé a été plus ou moins forte d'une région à une autre. A Tlemcen et Mostaganem, ils étaient de centaines à sillonner les principales artères de la ville avant d'être rejoints par les étudiants devant le siège de la wilaya. A AïnTemouchent, Relizane, Mascara, Tiaret, El Bayadh, Saïda, Sidi Bel-Abbès, Tissemsilt ou encore Nâama, les "blouses blanches" ont répondu à l'appel pour la tenue de ces rassemblements et marches. Dans l'est du pays, des centaines de travailleurs du secteur de la santé ont manifest é pacifiquement pour exprimer leur adhésion au mouvement populaire engagé le 22 février, à l'image des médecins, agents paramédicaux vêtus de leurs blouses blanches et des fonctionnaires du secteur de la santé de la wilaya de Constantine qui ont marché du CHUBenbadis vers le centre-ville brandissant des banderoles appelant au "changement du système", au "respect de la Constitution" et à "des réformes profondes". Ils ont été rejoints par les travailleurs de l'Entreprise nationale du matériel des travaux publics, ainsi que des enseignants et des étudiants universitaires, a-t-on constaté. A Batna, Skikda, Mila, Guelma, Annaba, Khenchela, Oum El-Bouaghi et Sétif des manifestants du secteur de la santé, rejoints par des avocats et étudiants des universités ont notamment scandé des slogans "Non au report", "Oui au changement profond" et "Oui au respect de la Constitution", tout en appelant à "la gestion des affaires de l'Etat par des figures nouvelles". Toutes ces marches se sont déroulées pacifiquement, dans le calme et sans aucun incident. Dans le Centre du pays, des centaines de médecins et de travailleurs de la santé de Blida, Chlef, Médéa, Djelfa et Aïn Defla ont revendiqu é le "changement" et la "consécration d'un Etat de droit", tout en scandant des slogans appelant au respect de la volonté du peuple. A Tipasa, des sit-in ont été tenus par des dizaines de médecins et travailleurs de la santé et des vétérinaires devant les siège de la Direction du secteur et de la wilaya, scandant les mêmes revendications politiques, au même titre que des dizaines d'avocats massés devant la Cour de Tipasa. Boumerdes, Tizi-Ouzou, Bouira et Béjaïa ont connu la même situation, où médecins des secteurs privé et public, employés de la santé, professeurs et étudiants universitaires, avocats, mais aussi des centaines de citoyens de plusieurs secteurs et corporations, dont des travailleurs de la Fonction publique et des collectivit és locales, ont marché pacifiquement pour revendiquer le changement et des réformes radicales, avant de se disperser dans le calme.