"Tonalité, gaité et charme de la miniature algérienne" est le titre du premier salon national des arts islamiques ouvert dimanche à la maison de la culture 'Abdelkader Alloula' de Tlemcen, ) à l'occasion du mois du patrimoine (18avril-18 mai). L'exposition, organisée par le Centre des arts et des expositions (CAREX) à cet effet, compte près d'une centaine d'œuvres de 30 artistes miniaturistes nationaux venus de plusieurs wilayas du pays. Cette manifestation artistique, à laquelle prennent part de grands spécialistes de la miniature et de l'enluminure algérienne, à l'instar de Adjaout Mustapha, ainsi que de jeunes artistes, est une aubaine pour les fans de ces arts islamiques de découvrir diverses créations de l'artiste algérien. Cette première édition du salon des arts islamiques à Tlemcen, co-organisée avec le musée de la miniature, de l'enluminure et de la calligraphie d'Alger, est une invitation à chacun des visiteurs à s'imprégner de la conception logique et harmonieuse des œuvres exposées. Pour le directeur du CAREX, Amine Boudefla, "parcourir cette exposition répond au désir de tout visiteur en quête de tonalité, de gaité et de charme, loin des vicissitudes de la vie". Cette manifestation qui a drainé, depuis son ouverture, un nombre important d'artistes et d'amoureux de la miniature montre, selon certains artistes rencontrés sur place, que "cet art si raffiné et délicat, fait place à une végétation et à une architecture riche et dense qui se mêle et s'entremêle créant ainsi des cocons ressemblant à des ilots édéniques ou l'être humain est confiné". Cette exposition, qui va durer un mois, donnera lieu également, selon le même responsable, à des ateliers de formation destinés aux jeunes artistes avides d'apprendre les techniques propres à cet art islamique. Les œuvres présentées d'une beauté exceptionnelle montre bien que l'école de la miniature algérienne fondée par Mohamed Racim dispose d'une relève sûre qui augure d'un avenir prometteur pour cet art. De vieux miniaturistes tels que Bouarour Said, Kerbouche Ali, Ali Kefsi Abdelaziz, ainsi que les moins âgés, à l'instar de Garmi Melika, Hussein Aissa, Hachemi Ameur, ou encore Daifallah Amal et Dweib Meriem prennent part à ce salon d'arts islamiques et montrent si bien qu'ils sont les dignes héritiers des maîtres Racim, Temmam Mohamed et Mustapha Bendebbagh.