L'Algérie a enregistré 31 infractions de change, estimées à 99,025 millions de DA (près de 834.783 dollars), durant le premier trimestre 2019, a appris l'APS auprès de la direction générale des Douanes (DGD). Ces infractions ayant concerné 12 personnes morales et 19 personnes physiques, se sont soldées par des amendes atteignant 525 millions de dinars, a précisé la même source. Il s'agit essentiellement de "fausse déclaration, inobservation de l'obligation de déclaration, de défaut de rapatriement des capitaux, inobservation des procédures prescrites ou des formalités exigées, ainsi que de défaut d'autorisation requise ou le non-respect des conditions dont elles sont assorties". Par nature de monnaies, les infractions de change ont porté notamment sur des corps de délit d'une valeur de 464.628 dollars, 283.012 euros et 16.780 dinars tunisiens. Depuis l'été 2018, les saisies de devises sur des passagers au niveau des aéroports et des ports se multiplient et les montants sont de plus en plus importants, selon les Douanes. Ce phénomène, hautement nuisible à l'économie nationale, a amené la direction générale des Douanes à créer, en 2018, une Commission chargée de la lutte contre la fraude et le transfert illicite des capitaux vers et à partir de l'étranger. Cette commission, qui constitue un outil supplémentaire pour renforcer la lutte contre la fraude et le transfert illicite des capitaux, œuvre à l'élaboration d'un rapport qui sera soumis aux autorités concernées, comprenant notamment des recommandations douanières. Dans le même objectif, un Comité de veille et de suivi, chargé de suivre l'évolution des transferts en devises vers l'étranger, a été mis en place récemment par le ministère des Finances.