Les agents de contrôle commercial ont engagé, dimanche, une nouvelle grève qui se prolongera jusqu'à mercredi prochain, menaçant de perturber la permanence de l'Aïd El Fitr au cas où leurs revendications professionnelles ne sont pas satisfaites. Le Secrétaire général (SG) du Syndicat national des travailleurs du secteur du commerce (SNTC), Ahmed Allali a précisé dans une déclaration à l'APS, que ce débrayage intervient dans le cadre de la poursuite du mouvement de grèves auquel a appelé le syndicat, en vue de concrétiser sur le terrain les engagements du ministère du Commerce, notamment en ce qui a trait à assurer la sécurité, le régime indemnitaire, le statut et la prime du Fonds de revenus complémentaire (FRC). Les agents de contrôle en grève s'abstiendront, durant l'Aïd (mardi et mercredi), d'effectuer les opérations de contrôle programmées pour s'enquérir du respect, par les commerçants réquisitionnés, de l'ouverture de leurs commerces, a ajouté le SG du SNTC qui tient le ministère "pleinement responsable de toute éventuelle échec de la permanence". S'agissant du fondement juridique pour la poursuite du débrayage, bien que le tribunal administratif l'ait jugé illégal, le SG a fait savoir que le syndicat a pris les mesures légales nécessaires pour faire appel de la décision devant le Conseil d'Etat, en déposant une requête aux fins de référé suspension, ce qui permet la poursuite de la grève jusqu'à ce que cette dernière soit tranchée définitivement. Les agents de contrôle sont entrés en grève, la semaine écoulée (du 26 au 29 mai écoulé) pour la 2e fois consécutive, une grève qui a connu "un taux de suivi de 80%", selon M. Allali qui a appelé le ministère à "entamer un dialogue sérieux avec les fonctionnaires et prendre en charge leurs revendications légitimes". Néanmoins, le ministère du Commerce a qualifié ces taux d'" exagérés", car les adhérents au SNTC (relevant de l'Union générale des travailleurs algériens (UGTA) , ne représentent "que 31%" du nombre global des travailleurs, tandis que ce taux s'élève à "12%" pour la SNAPAP, section commerce d'après les déclarations à l'APS du Conseiller du ministre et Chargé de communication, Samir Meftah. M. Meftah a rappelé, par la même, l'illégalité de cette grève après le décision ordonnant son arrêt immédiat et à laquelle le syndicat ne s'est pas conformée, ajoutant que l'appel introduit par le syndicat comporte des vices de procédures. Il a indiqué que le ministère allait, face à cette situation, poursuivre en justice les personnes responsables de cette grève. S'agissant de la permanence de l'Aïd, le responsable a minimisé les menaces du syndicat, au vu du "faible taux de suivi de la grève précédente, par rapport au nombre global des travailleurs", affirmant que "la responsabilité de la réussite de la permanence incombe, en premier, aux commerçants eux-mêmes et non aux agents". "La permanence de l'Aïd se déroulera d'une façon ordinaire sans les grévistes, tout autant que les opérations de contrôle durant Ramadhan", a-t-il insisté. Pour rappel, 60.362 commerçants seront réquisitionnés, par le ministère du Commerce, pour assurer la permanence de l'Aïd El Fitr, et garantir un approvisionnement régulier au profit des citoyens en matières et services de large consommation, avec une augmentation de 19% par rapport à l'année 2018.