Le Front Polisario a réitéré lundi à New York son appel pressant à la communauté internationale à donner une chance au peuple sahraoui pour exercer son droit non négociable à l'autodétermination et à l'indépendance. Devant le Comité spécial de la décolonisation, dit Comité des 24, le représentant du Front Polisario auprès de l'ONU, Sidi Mohamed Omar, a exhorté la communauté internationale à "mettre en place toutes les mesures nécessaires pour donner une chance au peuple sahraoui d'exercer de façon libre et démocratique son droit inaliénable à l'autodétermination et à l'indépendance". "Ce n'est pas trop demander à ce Comité créé par les Nations Unies pour éradiquer le colonialisme sous toutes ses formes et manifestations", a estimé le représentant sahraoui. Dans son plaidoyer, Sidi Mohamed Omar a rappelé que le Sahara Occidental a été inscrit à l'ordre du jour du Comité depuis 1963 en tant que territoire non autonome, dont le peuple jouit du droit à l'autodétermination et à l'indépendance conformément aux résolutions pertinentes de l'Assemblée générale de l'ONU. Répliquant aux déclarations trompeuses du Maroc sur la nature juridique de la question sahraouie, Sidi Mohamed Omar a jugé "pertinent de rétablir les faits" sur la base des résolutions de l'ONU. Cela "témoigne également du fait que le droit inaliénable du peuple du Sahara occidental à l'autodétermination et à l'indépendance n'est pas négociable et qu'il ne peut être dépassé par les réalités coloniales actuelles créées par la puissance occupante marocaine", a-t-il affirmé dans son plaidoyer. Le représentant a indiqué qu'à la lumière de ces faits, le Maroc veut convaincre la communauté internationale que "la force fait le droit". "En d'autres termes, le Maroc veut que l'ONU accepte simplement ses revendications de souveraineté sur le Sahara occidental, que l'organisation onusienne elle-même n'a jamais reconnues", a-t-il déclaré. Sidi Mohamed Omar a soutenu que si "la force fait le droit" avait été la règle, de nombreux pays membres de ce comité n'auraient pas accédé à leur indépendance. "La seule option est donc de défendre les principes de la légalité internationale et les résolutions de l'Assemblée générale sur la question du Sahara occidental", a-t-il affirmé.