L'envoyé de l'ONU pour le Moyen-Orient, Nickolay Mladenov, a déclaré jeudi devant le Conseil de sécurité que la question de la Palestine requiert des solutions politiques, au moment où l'administration américaine s'apprête à dévoiler le volet économique de son plan de paix biaisée à Bahreïn. "(Le conflit) requiert des solutions politiques", a indiqué Nickolay Mladenov, le Coordonnateur spécial des Nations Unies pour le processus de paix au Moyen-Orient. L'émissaire onusien a souligné que l'aide économique et humanitaire apportée aux Palestiniens ne suffira pas à elle seule à résoudre le conflit, déplorant que "les derniers développements dans la région réduisaient collectivement les perspectives d'une solution à deux Etats". Selon Mladenov ces développements ne peuvent être dissociés du contexte élargi du conflit caractérisé par la poursuite de la colonisation israélienne, la menace persistante de la guerre et les difficultés financières de l'Autorité palestinienne. L'UNRWA, l'Office des Nations Unies de travaux et de secours pour les réfugiés de Palestine, continue par ailleurs de faire face à des défis financiers importants. L'agence onusienne, privée d'un important financement des Etats-Unis, fonctionne désormais avec un déficit prévu de 211 millions de dollars sur un budget annuel de 1,2 milliard de dollars et est confrontée à de graves problèmes de trésorerie, a relevé Mladenov. "Cela pourrait avoir un impact sur les opérations, y compris la capacité de l'UNRWA à maintenir une aide alimentaire à plus d'un million de réfugiés de Palestine à Gaza", a alerté M. Mladenov qui a invité les Etats membres à poursuivre leur soutien à l'agence onusienne lors de la conférence annuelle des donateurs qui se tiendra le 25 juin à New York. L'administration américaine a préféré surseoir à la présentation du volet politique de son plan de paix jusqu'à la formation d'un nouveau gouvernement israélien en novembre. La Maison Blanche maintient toujours sa décision de révéler les détails économiques de son plan de paix mais des doutes persistent sur sa volonté de partager à Bahreïn le volet économique dans sa totalité. Le négociateur en chef de l'autorité palestinienne, Saeb Erekat a appelé tous les pays à ne pas participer à cette conférence, affirmant que sans la participation des palestiniens la rencontre échouera certainement. Erekat a indiqué qu'il s'agissait d'une "position palestinienne collective" précisant que l'Autorité palestinienne n'enverrait aucun représentant d'aucune sorte pour parler en son nom.