Le développement des procédures visant la traçabilité des produits chimiques dangereux, détournés de leur usage licite par des groupes terroristes, a été recommandé mardi après-midi à la clôture des travaux du séminaire régional sur "La convention d'interdiction des armes chimiques et la gestion de la sûreté et la sécurité chimiques". "Le contexte international difficile doit également nous inciter à fixer les objectifs pour le développement de procédures visant la traçabilité des produits chimiques dangereux, qui sont actuellement détournés de leur usage licite, par des groupes terroristes", a indiqué le colonel Boualem Belhadj, secrétaire exécutif de la Commission ministérielle mixte chargée d'appliquer la Convention d'interdiction des armes chimiques, à la clôture de ce séminaire de deux jours, organisé conjointement par le ministère de la Défense nationale (MDN) et l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC). Dans cette allocution prononcée au nom du Général de Corps d'armée, vice-ministre de la Défense nationale, chef d'Etat-major de l'Armée nationale populaire, Ahmed Gaïd Salah, M. Belhadj a relevé "la nécessité de travailler, à l'avenir d'une manière collective et concrète, afin d'intégrer les aspects de contrôle de sûreté et la sécurité chimiques dans le cursus de formation dans la perspective de promouvoir la culture de gestion de ces aspects". Il a estimé que la concrétisation d'un tel plan "pourrait aller au-delà de 2020 compte tenu de sa complexité", appelant par la même occasion à "saisir les opportunités de partenariat offertes par le secrétariat technique dans une approche de complémentarité et de synergie". "Notre vision d'avenir met l'accent sur la mise en œuvre intégrale et transparente de l'article XI (de la convention) et sur la concrétisation des actions recommandées, a-t-il ajouté. Relevant les efforts déployés par l'Algérie pour l'organisation de ce séminaire, M. Belhadj a réitéré "l'engagement de l'Algérie en faveur du renforcement des capacités des Etats parties pour la mise en œuvre de la Convention". Il a en outre indiqué que ce séminaire va apporter une "valeur ajoutée" dans le domaine de la gestion de la sûreté et la sécurité chimiques, estimant qu'il s'agit d'une "question interpellant les Etats parties". S'exprimant sur les thèmes abordés lors de ce séminaires, M. Belhadj a estimé qu'ils sont "d'actualité et reflètent les préoccupations majeurs auxquelles sont confrontés les spécialistes en la matière de notre région". "Cet échange d'expériences et d'idées a permis d'aboutir à une vision intéressante visant le développement des capacités régionales en matière de traçabilité des produits chimiques", a-t-il dit, estimant les débats ont été "particulièrement fructueux et intéressants". Pour rappel, le séminaire s'est déroulé sous forme d'ateliers ayant traité les différentes expériences des pays africains en matière de gestion de la sécurité dans les industries chimiques et des sujets liés à la sensibilisation sur les risques chimiques.