Des étudiants de plusieurs wilayas du pays ont réitéré en ce 20ème mardi de leur marche pacifique "le changement radical du système de gouvernance", "l'instauration d'un Etat de droit", et "l'avènement d'une nouvelle République". Dans le Centre du pays, des centaines d'étudiants ont marché pacifiquement dans les villes de Tizi-Ouzou, Bouira et Bejaia pour réclamer avec instance "le changement radical du système de gouvernance" et "le départ de tous ses symboles". A Bejaia et Bouira, les étudiants qui avaient emprunté les itinéraires habituels à partir de leurs campus pour sillonner les artères principales de leurs villes respectives, ont réitéré, à travers des slogans et des chants, leurs exigences pour instaurer "une période de transition devant permettre la réunion des conditions nécessaires pour l'avènement d'une République nouvelle", "la libération des détenus d'opinions" et "l'instauration d'un Etat de droit". Dans la wilaya de Tizi-Ouzou, les étudiants ont rejoint une marche d'élus, initiée par le Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD) ayant regroupé des élus à l'Assemblée populaire de wilaya (APW) et aux assemblées populaires communales (APC) de différentes formations politiques, pour demander "la libération des manifestants interpellés à Alger," lors des marches de ce dernier vendredi. Cette marche qui a également regroupé des avocats, des citoyens et des membres de familles de manifestants détenus, a été précédée d'un rassemblement à l'intérieur du siège de la wilaya, durant lequel des chansons engagées ont été diffusées et/ou chantées par les présents qui ont appelé au changement du système. Les participants à cette action se sont ensuite rendus au tribunal de la ville en passant par la rue Chikhi Amar, pour obtenir justice en faveur de la libération des "détenus d'opinion" parmi lesquels une élue du RCD à l'APW de Tizi-Ouzou. Dans l'Est du pays, Les étudiants de l'université Frères Mentouri de Constantine ont marché pacifiquement en direction du centre-ville en passant par les avenues Abane Ramdhane et Belouizdad renouvelant les revendications de "changement du système et de départ de ses symboles". Les manifestants ont appelé à concrétiser le principe de la Constitution qui affirme que "le peuple est source de pouvoir". A Annaba, des universitaires se sont rassemblés devant le théâtre régional Azzedine Medjoubi, au centre-ville, scandant "pas d'élection jusqu'au départ des symboles du système". Dans l'Ouest du pays, les étudiants de l'université 'Abou Bakr Belkaïd' de Tlemcen ont pris part à cette 20ème marche pacifique pour appuyer les revendications du Hirak. Prenant le départ à partir de la faculté de médecine pour traverser les principales artères du centre-ville, avant de se rassembler devant le siège de la wilaya, les universitaires ont hissé des pancartes et scandé des slogans reflétant les revendications du mouvement populaire, tout en soulignant la possibilité d'entamer un dialogue national "sous condition du départ de tous les symboles du système." La marche s'est déroulée dans le calme et dans l'ordre. Les étudiants ont réaffirmé leur détermination à poursuivre leur mouvement, chaque mardi, tout le long de la période estivale.