Le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière Mohamed Miraoui a appelé, jeudi à Alger, tous les acteurs à ouvrir un débat "large et transparent" en vue d'identifier les lacunes, déterminer les domaines prioritaires d'intervention et proposer les mesures à même d'accélérer la concrétisation des objectifs de la Conférence internationale sur la population et le développement (CIPD). Supervisant une Journée d'études célébrant la Journée mondiale de la population coïncidant avec le 11 juillet de chaque année, le ministre a exhorté les comités sectoriels, la société civile et les agences de l'Organisation des Nations unies (ONU) en Algérie à "poursuivre les efforts en vue de mettre en oeuvre ce qui reste du programme d'action de la CIPD tenue au Caire (1994) et ce en préparation du Sommet de Nairobi sur le développement et la population prévu en novembre 2019". A rappeler que le programme de la CIPD tenue en 1994, à laquelle a participé l'Algérie aux côtés de 179 Etats, avait fixé la feuille de route sous le slogan "accélération des promesses" ciblant tous les domaines relatifs à la population. Les réalisations accomplies par chaque pays et le respect de ces promesses seront évalués lors du Sommet de Nairobi (novembre 2019). L'Algérie "a accompli plusieurs réalisations en matière de mise en oeuvre du programme d'action de la CIPD tenue au Caire dans son volet relatif à la santé de la mère, de l'enfant, des jeunes et des personnes âgées", a précisé le ministre affirmant qu'"en dépit de ce progrès, il n'en demeure pas moins que des efforts devront encore être fournis en vue de combler certaines insuffisances dans tous les domaines et consolider les objectifs démographiques dans les différents programmes économiques, sociaux et environnementaux". De son côté, la représentante du Fonds des Nations-Unies pour la population (FNUAP) en Algérie, Ouahiba Sekkani a mis en avant, "les réalisations accomplies par l'Etat dans le domaine de la Santé et l'accompagnement par le Gouvernement algérien dans plusieurs programmes de développement relatifs à la population", réitérant, " l'engagement du FNUAP à poursuivre ces efforts à l'avenir". Elle a souligné, dans ce sens, que "le FNUAP a convenu de six sessions de formation avec le Gouvernement algérien afin de renforcer le partenariat dans le domaine de la santé et de la population notamment en matière de procréation et de planning familial", outre la participation dans la réalisation de plusieurs enquêtes nationales dans ce domaine, à l'instar de l'étude récente réalisée en 2018 dont les résultats seront dévoilés en septembre. La responsable onusienne a mis l'accent, dans ce sens, sur "la nécessité de présenter l'expérience algérienne réussie en matière de santé lors des foras internationaux", rappelant, à titre d'exemple, le plan national de lutte contre le cancer. De son côté, le directeur de la population au ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, M. Ameur Ouali a présenté les réalisations de l'Etat au niveau institutionnel au profit de la population, à travers l'implication de tous les secteurs dans la commission nationale de la population, supervisée par le ministère. En dépit de l'absence de statistiques nationales fiables, le ministère de la santé a réalisé plusieurs études, en collaboration avec les agences onusiennes, entre 2000 et 2018, visant l'amélioration du niveau de vie et de la prise en charge de la population à tous les niveaux", a affirmé le même responsable. Evaluant les recommandations du sommet de l'ONU sur la population, tenue au Caire (Egypte) et en prévision du sommet de Nairobi qu'abritera Kenya le 19 novembre 2019, M. Ouali a indiqué que l'Algérie avait mis en place des mécanismes pour collecter des données exactes sur la population, avec la garantie des moyens nécessaires à l'accompagnement des plans sectoriels relatifs à ce volet. Pour sa part, le représentant du Conseil national économique et social (CNES), M. Faouzi Amokrane a souligné la nécessité de relancer la politique nationale sur la population, conformément aux ODD tracés par l'ONU (2000-2015).