Une cérémonie officielle d'investiture du président de la République tunisienne par intérim, Mohamed Ennaceur, a eu lieu, jeudi, au palais de Carthage, a rapporté l'agence TAP. Mohamed Ennaceur a pris ses fonctions le 29 juillet dernier, après avoir prêté serment à l'Assemblée des Représentants du Peuple (ARP) le 25 du même mois, suite au décès du président Béji Caïd Essebsi. Il occupera ce poste jusqu'à proclamation des résultats définitifs de l'élection présidentielle anticipée dans un délai minimal de 45 jours et maximal de 90 jours, conformément aux articles 84, 85 et 86 de la Constitution tunisienne. M.Ennaceur a pris les fonctions de président par intérim après le décès, le 25 juillet dernier, du président de la République Béji Caïd Essebsi qui a été inhumé le 27 du même mois après des obsèques nationales auxquelles ont assisté des chefs d'Etat et de gouvernement ainsi que des délégations de plusieurs pays. Mardi, le président de l'Instance Supérieure indépendante pour les élections(ISIE) en Tunisie, Nabil Baffoun, a déclaré que le 15 septembre 2019 "est, de facto, la date la plus proche possible pour l'organisation d'une élection présidentielle avancée". M.Baffoun qui s'exprimait lors d'une rencontre avec des partis politiques et des représentants de la société civile, a affirmé en outre que "l'actuel calendrier permettra de parachever tout le processus électoral au bout de 88 jours du démarrage du mandat présidentiel provisoire". Ledit calendrier permettra également de garantir aux candidats le temps nécessaire pour préparer leurs dossiers et recueillir les signatures, a-t-il expliqué. La date du 15 septembre a été arrêtée pour l'organisation du scrutin présidentiel, compte tenue de beaucoup de contraintes, explique le président de l'ISIE. "Il y a entre autres, la pression du temps, les délais constitutionnels et de recours", dira-t-il. Sur la question de l'organisation d'un second tour de la présidentielle, le conférencier a indiqué que ce dernier aura lieu conformément aux délais fixés dans l'article 49 de la loi électorale, les délais constitutionnels seront dépassés de 47 jours. M.Baffoun a également plaidé pour la révision de l'article 49 de la loi électorale, notamment en ce qui concerne les recours contre les résultats, ou la mise en place d'une loi organique relative aux élections anticipées, à l'instar de la loi n 2014/34 sur les délais des premières élections présidentielle et législatives. Les élections présidentielles en Tunisie devaient avoir lieu en principe le 17 novembre. Le décès du président, Béji Caid Essebsi, jeudi dernier, a contraint les autorités d'avancer la date dudit rendez-vous.