Le Coordonnateur du l'Instance nationale de dialogue et de médiation, Karim Younes a affirmé, mardi, qu'il n'y avait aucune ingérence de quelque partie officielle que ce soit dans la composition de l'instance et la désignation de ses membres, soulignant que le plus important actuellement était de trouver une issue à la crise que traverse le pays. Dans un entretien accordé à "Radioweb Maghreb M", M. Karim Younes a déclaré que "le président du Forum de la société civile pour le changement, Abderrahmane Arar est le seul à nous avoir contactés. Aucune partie ne n'est ingérée dans la formation de l'Instance de dialogue et de médiation". "Toutes les déclarations faites à ce titre sont infondées et le plus important actuellement est de trouver une issue à la crise que traverse le pays dans les plus brefs délais", a-t-il ajouté. "Actuellement, la principale revendication de l'Instance -pour l'amorce du processus de médiation- est la libération des détenus, l'arrêt de la violence exercée sur les manifestants, la levée de l'embargo sur les citoyens qui veulent se rendre à Alger tous les vendredis outre l'ouverture du champ médiatique". "Nous souhaitons que le chef de l'Etat, Abdelkader Bensalah honore ses engagements pour concrétiser ces revendications, particulièrement le départ de l'actuel Gouvernement, principale revendication du Hirak populaire", a-t-il dit. "Nous essayerons de parvenir à une plateforme commune qui nous permettra d'exprimer toutes les positions, avis et aspirations des Algériens, en sus de leur concrétisation sur le terrain", a poursuivi M. Karim Younes, assurant que "toutes ces propositions et avis constitueront des feuilles de route principales qui serviront de référence à l'Instance dans l'élaboration de la mouture qu'elle soumettra, après consultations des acteurs de la société civile, à la Conférence nationale, prévue au terme des rounds de dialogue avec l'ensemble des partis, personnalités politiques et représentants de la société civile, en sus des acteurs du Hirak populaire sans exclusive". L'Instance nationale de dialogue et de médiation avait annoncé la création d'un comité de sages regroupant des personnalités et des experts ayant accepté de rejoindre l'Instance, et fait part de sa décision d'entamer "immédiatement" l'organisation des consultations de dialogue avec la classe politique, les personnalités nationales et la société civile. A la question de savoir s'il était favorable à l'arrêt du Hirak populaire, M. Younes a souligné "qu'il est préférable que le Hirak populaire se poursuive pour continuer à faire pression, en vue de satisfaire les revendications du peuple algérien et ses aspirations à un changement de régime", estimant, cependant, que la médiation et le dialogue demeuraient "le seul moyen pour sortir de la crise et satisfaire les revendications du Hirak populaire". L'Instance attend de l'Etat "la prise de mesures à même se rassurer les citoyens, d'apaiser la situation et de rétablir la confiance perdue, et partant organiser une élection présidentielle régulière, libre et transparente dans les plus brefs délais", a-t-il conclu.