Le Coordonnateur général de l'Instance nationale de dialogue et de médiation (INDM), Karim Younes a annoncé, mercredi à Alger, que l'Instance était en passe de parachever le document final relatif aux consultations politiques, relevant que l'Instance tiendrait compte des avis de plusieurs partis politiques appelant à la présentation d'un rapport sur les consultations au lieu d'organiser une conférence nationale de dialogue dont "les préparatifs nécessitent beaucoup de temps". Lors de sa rencontre avec plusieurs partis politiques, associations féminines et des notables de la région de Ouled Nail, le Coordonnateur général de l'INDM a indiqué que "l'Instance tiendra compte des avis des partis politiques appelant à l'élaboration d'un rapport au lieu de l'organisation d'une conférence nationale de dialogue dont les préparatifs nécessitent plusieurs mois et qui pourrait être une reproduction des précédentes conférences", précisant qu'il présentera "un rapport exhaustif" sur les consultations menées par l'Instance. "Le dialogue sérieux et responsable est la seule voie à même de réaliser le consensus national", a-t-il ajouté rappelant dans le même contexte, les rencontres tenues par l'instance avec les acteurs politiques, les représentants de la société civile, les personnalités et l'élite nationale, en vue "d'aplanir les obstacles et d'unifier les vues dans l'objectif d'aboutir à des solutions à la crise politique". "Toutes les plateformes de travail issues du processus de dialogue en vue de régler la crise actuelle ont été prises en considération par l'INDM dans le document final qui sera soumis prochainement aux Hautes autorités du pays", a-t-il soutenu, soulignant que "toutes les propositions sont compatibles avec les revendications du hirak populaire". Lors de sa rencontre avec les représentantes des associations féminines des différentes wilayas du pays, M. Karim Younes a mis en avant "le rôle et la contribution de la femme dans le règlement de la crise actuelle", se disant optimiste quant à l'aboutissement à "un consensus national, l'accélération de l'organisation d'une élection présidentielle régulière et transparente et l'établissement des fondements d'une République nouvelle à même de satisfaire les ambitions et aspirations du peuple dans tous les domaines". Pour sa part, la coordonnatrice de l'élément féminin, Fatma Zohra Daas a souligné "la nécessité d'impliquer la femme dans les différentes étapes politiques que connaît le pays pour opérer le changement positif au service de l'intérêt du pays", préconisant, dans ce cadre, l'organisation de l'élection présidentielle dans "les plus brefs délais", en réunissant "toutes les garanties pour sa réussite, à travers le rétablissement de la confiance entre le peuple et le Pouvoir". Le président du PNL, Tariq Yahiaoui a fait savoir, de son côté, que l'ensemble des propositions qu'il avait présentées à M. Younes insistaient sur "l'impératif d'accélérer l'organisation de l'élection présidentielle, pour peu que toutes les garanties techniques et politiques soient réunies", soulignant "la nécessité de rompre avec l'ancien régime et lutter contre la corruption, la fraude et l'usage de l'argent sale dans les campagnes électorales". Dans le même sillage, les notables de Sidi Nail ont mis l'accent sur "l'importance de la participation efficiente des acteurs de la société civile dans le règlement de la crise que traverse le pays", appelant à "la prise en charge des problèmes sociaux des citoyens et au renforcement du dialogue en tant que moyen pour le règlement de la crise et l'organisation de l'élection présidentielle dans les plus brefs délais" M. Karim Younès a également rencontré, mercredi, des responsables des partis, Renouveau et du développement, l'Union nationale pour le développement, le Mouvement national des travailleurs algériens, lesquels ont tous réaffirmé l'importance d'organiser l'élection présidentielle pour dépasser la crise politique que traverse le pays. A ce titre, le président du parti du Renouveau et du développement, Taybi Assyr a indiqué que la rencontre " a constitué une opportunité pour passer en revue la position du parti vis-à-vis de la situation nationale actuelle qui requiert", a-t-il dit, " l'organisation d'élection présidentielle qui sera supervisée par une instance indépendante qui garantisse la régularité de cet important événement national", ajoutant que toutes les forces vives "sont appelées aujourd'hui à l'union nationale pour dépasser cette crise". De son côté, le président de l'Union nationale pour le développement, Daif Mohamed, a mis en avant l'importance d'organiser l'élection présidentielle " avant la fin de l'année en cours", étant " la seule solution pour surmonter la situation actuelle". Dans le même contexte, le président du Mouvement National des Travailleurs Algériens (MNTA), Salem Hadid a estimé que "la seule solution à la crise politique actuelle est d'aller vers une élection présidentielle", soulignant la nécessité de la garantie de "la transparence" de ce rendez-vous national à travers "la création d'une instance indépendante qui supervise toutes les étapes du scrutin". Par ailleurs, les présidents de ces formations politiques ont salué "la position de l'institution militaire qui veille à satisfaire les revendications populaires exprimées par le hirak pacifique".