Les pays africains peuvent exploiter les connaissances japonaises et sa culture sur les régimes alimentaires dans le cadre de leur lutte pour éradiquer la faim et améliorer la nutrition, a déclaré le Directeur général de la FAO, Qu Dongyu, à Yokohama (Japon), dans un discours publié par l'organisation onusienne sur son site web. S'exprimant lors d'un évènement de l'Agence japonaise de coopération internationale (JICA) et du NEPAD portant sur l'amélioration de la nutrition en Afrique à travers l'Initiative pour la sécurité alimentaire et nutritionnelle en Afrique (IFNA), le nouveau responsable de l'Organisation des nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) a assuré que dans leur lutte contre la faim et la malnutrition, les pays africains peuvent également exploiter les connaissances japonaises en matière de technologie, de machines agricoles et de commercialisation et s'inspirer des normes relatives à la nutrition et à la sécurité alimentaire et des régimes alimentaires particulièrement sains de ce pays d'Asie du sud-ouest. M. Qu a salué la longue et fructueuse collaboration qui existe déjà entre le Japon, la FAO et l'Afrique et qui a conduit au développement efficace et inclusif des chaînes de valeur du riz, permettant de mieux évaluer les pertes et le gaspillage alimentaires dans l'industrie alimentaire et de renforcer les petites et moyennes entreprises. La participation du Directeur général à l'évènement intervient dans le cadre d'une visite d'une semaine au Japon - son premier voyage à l'étranger depuis son arrivée à la tête de l'agence onusienne le 1er août 2019. S'adressant aux chefs d'Etats africains, aux ministres de l'Agriculture et aux représentants du gouvernement japonais, le Directeur général de la FAO a insisté sur le besoin d'intensifier les actions visant à lutter contre la faim en Afrique. Selon les dernières informations, les souffrances liées à la faim sont en hausse dans presque toutes les sous-régions africaines, faisant de l'Afrique le continent avec la prévalence la plus élevée de sous-alimentation. "Lutter contre la faim et contre toutes les formes de malnutrition est, et continuera d'être la principale priorité de la FAO en Afrique", a déclaré M. Qu, en insistant sur le rôle unique de la FAO en vue de renforcer les capacités des pays à évaluer et à surveiller leur situation nutritionnelle, d'aider à l'élaboration de normes et de faciliter le transfert de connaissances. "La FAO et ses partenaires travaillent à améliorer la productivité des agriculteurs africains et leur accès à des aliments nutritifs. Il est également question d'améliorer la disponibilité de ces aliments grâce à davantage d'investissements dans l'agriculture, en mettant en place des cadres réglementaires, des partenariats entre le secteur public et privé et en ayant recours à la technologie et à l'innovation".