Le procès de deux ex-responsables du Renseignement, d'un ex-conseiller à la Présidence de la République et d'une responsable d'un parti politique se poursuivait mardi devant le Tribunal militaire de Blida (47 kms au sud-ouest d'Alger) pour "atteinte à l'autorité de l'Armée" et "complot contre l'autorité de l'Etat". Il s'agit des nommés Athmane Tartag, Mohamed Mediène, dit Toufik, et Said Bouteflika, placés le 5 mai dernier en détention provisoire par le juge d'instruction près le tribunal militaire de Blida pour "atteinte à l'autorité de l'Armée" et "complot contre l'autorité de l'Etat". Ils ont été "rejoints", par la secrétaire générale du Parti des travailleurs (PT), Louisa Hanoune, placée, elle aussi, en détention provisoire par la même juridiction militaire, dans le cadre de l'enquête ouverte contre Athmane Tartag, Mohamed Mediène et Said Bouteflika, poursuivis pour "atteinte à l'autorité de l'Armée et complot contre l'autorité de l'Etat". Ces actes sont punis par les articles 284 du code de justice militaire et 77 et 78 du code pénal. A l'ouverture du procès, un des accusés, en l'occurence Bachir Tartag, a refusé de comparaitre devant le tribunal, selon Farouk Ksentini, un des avocats du collectif de la Défense, tandis que Said Bouteflika s'est refusé de répondre aux questions des juges. Le procès avait débuté lundi par l'audition de l'ex-président du Conseil constitutionnel, Tayab Belaiz, en attendant le passage à la barre d'autres témoins, parmi lesquels des ex-conseillers à la présidence de la République. Selon des propos tenus à la presse par Me Ksentini, ce procès est appelé à durer des jours avant le prononcé du verdict.