La Conférence internationale des villes solidaires avec le peuple sahraoui, organisée dans la ville espagnole de Vigo (Galice), a réaffirmé "sa solidarité avec la lutte du peuple sahraoui et son engagement en faveur du développement et de la consolidation des structures d'un Etat moderne, libre et démocratique". Notant les priorités futures, la Conférence internationale de Vigo, tenue vendredi et samedi, "appelle à investir dans le maintien des services publics, en garantissant la stabilité du personnel avec un minimum d'incitations à leur permanence et en développant les services publics existants. Pour eux, le maintien du système de santé publique, l'éducation, la fonction publique et la création d'emplois pour les femmes et les jeunes sont définis comme des secteurs prioritaires", a-t-on souligné dans la déclaration finale de la Conférence. La conférence ajoute que "l'adhésion à l'Union africaine et les relations diplomatiques avec des dizaines de pays révèlent la structure politique et administrative moderne de l'Etat sahraoui". "La dénonciation maximale concernant la situation actuelle dans les zones occupées du Sahara occidental, caractérisée par des violations des droits de l'Homme, des actes de torture contre la population civile sahraouie, des meurtres et des disparus. De même, l'exploitation illégale des ressources naturelles par le Maroc est dénoncée, en violation de l'arrêt de la Cour de justice des Communautés européennes", a-t-on noté. Face à la prolongation du conflit, les participants à la Conférence ont appelé les "gouvernements locaux et territoriaux" à prendre de nouvelles initiatives politiques pour mettre fin aux violations des droits de l'Homme, à la libération immédiate des prisonniers politiques emprisonnés par l'occupant marocain". Pour les représentants des gouvernements locaux, "cette situation est maintenue car le gouvernement marocain n'a pas respecté la légalité internationale avec la complicité et la permissivité de l'ONU, de l'Union européenne et des gouvernements d'Espagne (puissance administrante du territoire) et de la France". Plus d'une centaine de représentants d'Espagne, de France, d'Algérie et d'Italie se sont réunis les 4 et 5 octobre 2019 pour étudier la nouvelle dynamique du travail de soutien au peuple sahraoui et la mise en œuvre d'actions visant à faire pression pour l'achèvement du processus de décolonisation au Sahara occidental. Les personnes présentes ont indiqué que la situation actuelle est intolérable et insoutenable. Ils déplorent également que "depuis plus de 44 ans, le gouvernement espagnol, à la suite de la signature des accords tripartites illégaux de Madrid, ait livré le territoire du Sahara occidental au Maroc, en violation de la légalité internationale, de la charte des Nations unies et des droits légitimes du peuple sahraoui". Une importante délégation sahraouie dirigée par le Premier ministre Mohamed Akeik, accompagnée de ministres, de gouverneurs et de maires, ont participé à la conférence de Vigo.