Les membres de l'intergroupe pour la liberté du Sahara occidental constitué dans le Parlement de Gallice (Espagne), empêchés d'entrer à Laâyoune (territoires sahraouis occupés) et expulsés par les autorités marocaines, ont dénoncé dans une lettre envoyée au Conseil de sécurité des Nations unies «l'attitude marocaine à leur égard», ont rapporté hier les médias espagnols. Les cinq parlementaires appartenant à divers partis politiques espagnols ont indiqué, dans une conférence de presse, que cette lettre sera également envoyée au parlement européen et au gouvernement espagnol afin d'expliquer les raisons de ce voyage dont le but était «d'observer de près la situation dans laquelle vit la population sahraouie et notamment dans le domaine du respect des droits de l'homme», a-t-on ajouté de mêmes sources. «On a été plusieurs fois sollicité par les organisations des droits de l'homme et des familles des détenus sahraouis dans les prisons marocaines et de disparus», a-t-on ajouté lors de cette conférence qui a également vu la participation de la porte parole de l'association du peuple sahraoui de Gallice, Isla Maite, et le délégué du Front Polisario à Gallice, Mohamed Habibullah Kuri. Le député Gonzalo Trenor qui a lu la lettre a souligné que «la relation entre la province de Gallice et le Sahara occidental est très forte» et que l'intergroupe demande «que les résolutions onusiennes et internationales soient respectées pour arriver à une issue pacifique à ce conflit». Les parlementaires qui ont dénoncé l'attitude du Maroc exigent par ailleurs du gouvernement espagnol d'agir, a déclaré le député Chelo Martinez qui regrette que l'exécutif espagnol «n'a rien fait pour empêcher ou dénoncer l'expulsion par les autorités marocaines de la délégation espagnole du territoire sahraoui». Pour sa part, le délégué du Front Polisario à, Galice, Habibullah Mohamed Kuri a qualifié «d'important» ce voyage de la délégation galicienne au Sahara occidental, qui a tenté «de briser le mur de silence imposé au Sahara occidental occupé illégalement», a-t-il dit. Ce voyage, a-t-il souligné, pouvait donner une «visibilité sur la lutte pacifique du peuple sahraoui qui n'aspire qu'à son droit naturel, celui de vivre librement et dignement sur son territoire, à travers un référendum d'autodétermination». Le Maroc avait refusé vendredi, l'entrée d'une délégation du parlement de Galice (Espagne) à Laâyoune occupée. Composée de cinq parlementaires de divers partis politiques espagnols, la délégation espagnole, a-t-on souligné, s'était rendue à Laayoune dans le but «de vérifier le respect des droits de l'homme à Laayoune», avait indiqué le député Monset Prado. Le député avait expliqué que «les autorités marocaines n'ont pas laissé la délégation descendre de l'avion à l'aéroport de Laayoune et ont ordonné son expulsion ce qui constitue une violation du droit international». Tout en qualifiant cette attitude marocaine de «grave», le même député a ajouté que «le territoire de Laâyoune fonctionne comme une prison et où les droits de l'homme sont violés quotidiennement». Pour ce parlementaire espagnol, le fait d'empêcher la délégation de rentrer à la ville de Laâyoune signifie «que les autorités marocaines ont beaucoup à cacher».