Les réunions d'automne du Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque mondiale se sont achevées samedi sur un appel commun à faire plus et mieux pour soutenir la croissance mondiale. De nouvelles problématiques ont aussi émergé cette semaine, les ministres des finances du G20 demandant directement au FMI de se saisir du dossier Libra, la monnaie numérique très controversée du réseau social Facebook. Les membres du Fonds ont discuté des moyens d'accroître la "pression des pairs" sur les pays pour qu'ils respectent et améliorent les règles du commerce mondial afin de réduire les incertitudes pesant sur la croissance, a déclaré samedi la nouvelle directrice générale du FMI, Kristalina Georgieva, lors d'une conférence de presse. Les tensions commerciales entre les Etats-Unis et la Chine ont été un sujet de discussion majeur lors des réunions des dirigeants financiers cette semaine, a-t-elle souligné. Pour autant, "nous devons rechercher les raisons pour lesquelles nous ne faisons pas plus de progrès en matière de commerce", car ce n'est pas seulement le résultat du conflit sino-américain, a-t-elle estimé. "Nous savons tous très bien que l'économie actuelle est beaucoup plus une économie de services, de commerce électronique, mais ce sont des domaines que les accords commerciaux ont du mal à couvrir", a-t-elle également commenté. De son côté, le comité de pilotage des 189 membres du FMI a appelé à user de "tous les outils politiques appropriés, individuellement et collectivement, pour atténuer les risques, améliorer la résilience et relancer la croissance au profit de tous". "La croissance ralentit, les investissements sont faibles, l'activité manufacturière est peu dynamique et les échanges commerciaux s'affaiblissent. Le changement climatique et la fragilité rendent les pays pauvres plus vulnérables", a rappelé David Malpass, président de la Banque mondiale. "Mais la bonne nouvelle est qu'une croissance généralisée est toujours possible", a-t-il poursuivi appelant à prendre les bonnes politiques et les réformes nécessaires. Avec 3% de croissance mondiale cette année, "il n'y a pas de place pour les erreurs politiques", avait mis en garde dès mardi l'économiste en chef du FMI Gita Gopinath en dévoilant les dernières prévisions du Fonds.