La délégation américaine à l'ONU a réaffirmé à New York son soutien au droit du peuple sahraoui à l'autodétermination, précisant que la prorogation du mandat de la Mission de l'ONU pour l'organisation du référendum au Sahara occidental (MINURSO) d'une année ne "signifie pas un retour au statut quo". "Nous estimons que le moment est venu pour trouver une solution politique, juste, durable et mutuellement acceptable qui permettra l'autodétermination du peuple du Sahara occidental", a déclaré Michael Barkin, le conseiller principal en politique à la mission permanente des Etats-Unis à l'ONU, à l'issue du vote, mercredi, de la résolution sur la MINURSO. Michael Barkin a expliqué que cette prorogation intervenait dans des circonstances particulières, précisant que l'allongement du mandat de la MINURSO ne peut être interprété comme un retour au "Business as Usual". "Cependant, il y a une chose que je souhaite exposer clairement : le renouvellement du mandat la MINURSO de 12 mois dans cette situation unique ne signifie pas un retour au statut quo", a déclaré le représentant américain. "Les Etats-Unis appellent les partis au conflit (le Maroc et le Front Polisario) à dialoguer de bonne foi et sans conditions préalables...", a-t-il ajouté. L'absence de consensus sur la résolution a "déçu" les Etats-Unis, selon Michael Barkin qui a, toutefois, relevé que le Conseil de sécurité demeurait "uni dans sa conviction que le processus politique devait se poursuivre sans tarder". L'Afrique du sud qui a critiqué "un texte déséquilibré" a déploré le fait que la nouvelle résolution ne fournisse aucune réflexion sur ce qui a été entrepris par les deux parties au Conflit. D'après elle, la référence aux notions de "réalisme" et "compromis" constitue une "tentative de saper certains principes", dont le droit à l'autodétermination du peuple sahraoui, qui a pourtant été consacré par l'Assemblée générale et les résolutions du Conseil sécurité. De son côté la Russie a dénoncé des "tentatives visant à redéfinir l'axe du processus de négociations mené sous l'égide de l'ONU ou à modifier les approches convenues dans les résolutions précédentes du Conseil de sécurité". "Malheureusement ces dernières années ont vu des modifications qui nuisent à l'approche neutre du Conseil de sécurité, ce n'est pas tolérable d'estomper des paramètres qui étaient acceptés précédemment", a déploré la délégation russe à l'ONU à l'issue de l'adoption de la résolution.