Le ministre de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique, Tayeb Bouzid a annoncé, dimanche à Alger, la réception, fin décembre prochain, de 83.400 places pédagogiques et de 51.370 nouveaux lits. "La réception de ces nouvelles places pédagogiques, permettra d'augmenter la capacité d'accueil globale, fin décembre prochain, à 1.512.590 places, tandis que la capacité fonctionnelle globale d'hébergement s'élèvera à 658.600 lits", a indiqué le ministre dans un exposé présenté devant la commission des finances et du budget à l'Assemblée populaire nationale (APN), sur le budget du secteur pour l'exercice 2020. Affirmant que la rentrée universitaire 2019-2020 s'est déroulée dans de "bonnes conditions", M. Bouzid a déploré, cependant, un "retard accusé dans le lancement des activités pédagogiques dans certains établissements universitaires, dû essentiellement au recours de ces universités au parachèvement de certains aspects académiques inhérents au deuxième semestre de l'année universitaire 2018-2019". A ce propos, le premier responsable du secteur a fait savoir que les établissements d'enseignement supérieur avaient accueilli, au début de cette année universitaire, 260.554 nouveaux étudiants, ajoutant que le nombre global des étudiants inscrits, tous cycles confondus, est appelé à augmenter pour atteindre 1.7 million d'étudiants en particulier à la fin des concours d'accès à la formation de doctorat, sachant que les nouveaux diplômés des 1er et 2eme cycles avaient atteint 360.000. Evoquant le budget accordé à son secteur au titre de l'exercice 2020, le ministre a rappelé qu'il était de l'ordre de 422,691 mds DA dont 364,283 mds DA consacrés au fonctionnement et 117,4 mds à l'Office national des œuvres universitaires (ONOU). Concernant le budget d'équipement, le ministre a affirmé que "la priorité a été accordée au parachèvement des opérations en cours de réalisation", avec des autorisations de programmes consacrées au secteur estimées à 31,71 milliards de DA. Dans le même contexte, il a indiqué que le projet de loi de finances et de budget n'incluait "aucun nouveau crédit au profit de la Caisse nationale de la recherche scientifique et du développement technologique, au regard des soldes restants dans la Caisse estimés à 19 milliards de DA". Par ailleurs, M. Bouzid a évoqué les principales opérations propriétaires dans le programme du secteur, dont le parachèvement du processus d'adoption du projet de loi portant définition des missions du Conseil national de la recherche scientifique et des technologies, sa composante et son organisation, outre la révision des dispositions de la loi d'orientation de l'enseignement et de ses textes d'application. Le secteur s'attèle à la révision de la cartographie de la formation afin de diversifier les méthodes d'enseignement et d'adapter cette formation aux nouveautés survenues dans les différents domaines scientifiques, outre l'adoption de nouvelles méthodes de formation à l'instar de la formation à distance et de la formation en alternance. Concernant le développement de l'enseignement des langues étrangères, notamment l'anglais, le ministre a précisé que son secteur procède selon une vision d'avenir à même "d'élargir le champ de son utilisation dans le domaine de la formation, de la recherche et de l'édition scientifique, en vue d'assurer l'équivalence des diplômes universitaires nationaux et la visibilité des établissements d'enseignement supérieur aux niveaux régional et international. A ce propos, le ministre a fait savoir que son secteur s'employait à la création "d'une université d'excellence" dans la ville de Sidi Abdellah, reposant sur l'utilisation intensive de l'anglais et le recrutement d'enseignants chercheurs de haut niveau à l'issue d'un appel national et international à candidature. Par ailleurs, le secteur veille, ajoute le ministre, au renforcement de la recherche scientifique et du développement technologique de façon à répondre aux besoins du développement, selon une approche intersectorielle visant à établir des liens permanents entre les structures de recherches et les autres secteurs en vue de valoriser les résultats de la recherche scientifique. Concernant la réforme du système des œuvres universitaires, le ministre a fait état d'une "vision globale" basée sur le principe "de transition graduelle du mode de soutien indirect au mode de soutien direct, en vue de rationaliser les dépenses et la gestion et améliorer les œuvres universitaires, outre la création d'une bourse d'excellence pour récompenser les meilleurs dans les domaines pédagogiques et sportifs. Lors de cette séance, tenue en présence du ministre des relations avec le Parlement, Fethi Khouil, les interventions des membres de la Commission ont porté notamment sur la nécessité de développer la recherche scientifique, d'améliorer le niveau de l'enseignement dans les établissements universitaires et de remédier au problème de surcharge au niveau de certains établissements universitaires. Les députés ont appelé également à revoir la gestion des dossiers des œuvres universitaires, en sus du parachèvement des travaux de réalisation d'établissements de l'enseignement supérieur dans certaines wilayas du pays. Dans le même cadre, certains intervenants ont valorisé les efforts visant la généralisation de l'anglais, très utilisée dans le domaine de la recherche scientifique.