Le ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale, Tidjani Hassan Haddam, a fait état mardi à Alger de l'adoption, dans une dizaine de jours, d'un nouveau plan d'action pour "définir définitivement" les entraves en matière d'emploi dans les wilayas du Sud. Présidant l'installation d'un groupe de travail composé de représentants de plusieurs secteurs concernés par l'élaboration d'une stratégie en matière d'emploi dans les wilayas du Sud, le ministre a fait état de "l'adoption, dans une dizaine de jours, d'un nouveau plan d'action pour définir définitivement les entraves en matière d'emploi dans ces wilayas. Une "réflexion profonde" sera engagé au niveau du ministère du Travail en concertation avec tous les secteurs concernés autour de "la refondation du système de formation professionnelle au niveau des wilayas du Sud pour une réelle adaptation des qualifications des demandeurs d'emploi aux offres de travail exprimés par les entreprises", a expliqué le ministre. Réitérant l'intérêt accordé par le Gouvernement à la question de l'emploi, à la lutte contre le chômage et à l'intégration des jeunes dans le monde du travail, M. Haddam a indiqué que "la question de l'emploi ne saurait être régler par les services locaux de l'emploi seuls, car elle nécessite l'implication de tous les acteurs au niveau local pour optimiser les efforts en matière de création de postes d'emploi productifs et de perfectionnement des compétences de la mains d'œuvre afin de les adapter aux besoins du marché du travail, et partant favoriser l'intégration professionnel du plus grand nombre possible de demandeurs d'emploi." Evoquant le marché du travail dans le Sud, M. Haddam a rappelé qu'il est régi par l'instruction du Premier ministre relative à la gestion de l'emploi dans les wilayas du Sud, visant notamment à donner la priorité dans le recrutement à la main-d'œuvre locale, à adapter la formation aux besoins des entreprises et à lever les obstacles freinant la création de micro-entreprises et la promotion de l'entrepreneuriat parmi les jeunes dans ces régions. Le cadre juridique régissant l'emploi dans le Sud a été renforcé par une circulaire interministérielle relative aux procédures de sélection et de recrutement de la main d'œuvre, et la consolidation de la formation à travers l'apprentissage dans les wilayas du Sud, a-t-il souligné, rappelant sa mise en oeuvre à titre expérimental au niveau de la wilaya d'Illizi,puis récemment au niveau de la wilaya d'Ouargla, en deuxième étape". A ce propos, le ministre a affirmé que "le secteur a élaboré un rapport détaillé sur la situation de l'emploi dans les wilayas du Sud qu'il a transmis au Premier ministre". Pour M. Haddam, il est impératif d'anticiper les changements accélérés que connaît le marché de l'emploi au niveau local, et ce à travers une vision prospective des nouveaux métiers qui émergeront à l'avenir et des métiers appelés à disparaître, ce qui requiert, a-t-il dit, d'être au diapason des techniques relatives à son évolution et d'arrêter les mesures et les politiques à intégrer dans le marché de l'emploi. Pour ce faire, le ministre a mis en avant la nécessaire conjugaison des efforts en vue de parvenir à une réelle adaptation des qualifications des demandeurs d'emploi aux offres de travail disponibles dans ces régions et d'aplanir toutes les difficultés enregistrées en matière de procédures de recrutement. Il a plaidé, à cet effet, pour "une refondation du système de formation professionnelle au niveau des wilayas du Sud en concertation avec tous les secteurs concernés, préconisant de faire obligation aux entreprises,publiques et privées activant dans ces régions, de respecter les procédures d'installation des travailleurs. et de formuler leurs besoins en main d'œuvre et les qualifications requises afin de permettre sa formation et son habilitation en adéquation aux besoins exprimés par les employeurs.