Le ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité Sociale, Tidjani Hassan Haddam a indiqué, samedi à Alger, que les services de l'inspection du travail ont dressé plus de 27.000 procès verbaux d'infraction contre des sociétés et des entreprises activant au sud du pays, durant les six dernières années, pour non respect des procédures relatives au placement de demandeurs d'emploi. Présidant une rencontre d'évaluation de l'emploi au sud, le ministre a affirmé que les services de l'inspection du travail ont dressé "27.211 procès verbaux d'infraction contre des sociétés et des entreprises activant dans les wilayas du sud du pays, durant la période allant de 2013 à 2019, pour non respect des procédures relatives au placement de demandeurs d'emploi". Dans ce contexte, M. Haddam a appelé les services locaux de l'inspection du travail à "intensifier les opérations de contrôle et d'inspection pour s'enquérir du degré de respect des procédures juridiques relatives aux placements et à consentir davantage d'efforts pour lutter rigoureusement contre tout dépassement dans ce domaine". Le ministre a également appelé les responsables du dossier de l'emploi, notamment au niveau local à faire preuve davantage "de rigueur, de transparence et d'équité dans la gestion des programmes liés à la gestion des offres d'emploi et au placement des demandeurs d'emploi", en insistant sur le principe "d'égalité des chances entre les demandeurs d'emploi". Il a cité, à cet effet, "l'instruction du Premier Ministre du 28 mai 2019 relative à la réactivation du rôle des comités d'emploi de wilayas installés en 2013 et présidés par les walis", soulignant la nécessité "d'une coordination totale" entre les walis et les secteurs concernés par l'emploi au niveau local dans le cadre de ses comités. Plus de 246.000 placements de demandeurs d'emploi dans le marché du travail dans les wilayas du sud ont été effectués depuis 2013, à raison de 41.000 placements par an, outre près de 13.250 placements dans le cadre des contrats de travail aidés (CTA) et plus de 116.000 autres dans le cadre du Dispositif d'aide à l'insertion professionnelle (DAIP). Apres avoir fait part de "l'attribution de 431 autorisations exceptionnelles d'emploi au profit de 14.200 travailleurs originaires d'autres wilayas, essentiellement pour les spécialités liées aux domaines des hydrocarbures, de la construction et des travaux publics et du tourisme", M. Haddam a indiqué que ces autorisations "interviennent en réponse des nombreuses demandes enregistrées au niveau des agences d'emploi", soulignant "l'impossibilité de répondre à ces demandes car les professions demandées connaissent un manque de main œuvre locale qualifiée". Il a indiqué que, durant la même période, il a été procédé au financement de "plus de 23.500 micro-entreprises dans le cadre de l'Agence nationale de soutien à l'emploi des jeunes (ANSEJ) et de la Caisse nationale Assurance-chômage (CNAC), permettant ainsi la création de 57.000 nouveaux postes d'emploi", ajoutant que "plus de 1.281 micro-entreprises ont bénéficié d'un quota de 20% des marchés publics conformément aux dispositions de l'article 87 de la loi sur les marchés publics". Par ailleurs, le ministre a fait savoir qu'en dépit de ces efforts, les services de l'emploi "reçoivent nombre de doléances et enregistrent régulièrement, des protestations de citoyens en général, et de jeunes en particulier" concernant la gestion du dossier de l'emploi dans les wilayas du sud, ce qui exige la détermination des causes de cette situation et la recherche de solutions pour répondre aux aspirations des citoyens, en toute "transparence, clarté et sérieux", avec "l'adoption de nouvelles approches". M. Haddam a affirmé, dans ce sens, que "les pouvoirs publics accordent un intérêt particulier au développement des wilayas du sud, notamment à travers la réunion des conditions nécessaires à la promotion de l'investissement pour la création de richesses et de postes d'emploi dans ces wilayas", soulignant que les préoccupations des jeunes du sud constituent "un centre d'intérêt pour le Gouvernement qui a mis en place un dispositif spécial chargé de la gestion du dossier de l'emploi dans la région". Le ministre a mis l'accent, en outre, sur l'importance de la coopération entre les intervenants dans le monde de l'emploi, et ce afin d'"impulser une nouvelle dynamique à ce dossier, en soutenant les efforts du secteur et en conférant davantage de transparence et de rigueur à la gestion de ce dossier".