Les présidents des groupes parlementaires du Conseil de la nation ont salué, lundi, les dispositions et les nouvelles mesures contenues dans le projet de loi de Finances (PLF) 2020 visant la relance de l'investissement et le développement de l'économie nationale. Lors d'une séance plénière consacrée à l'examen du PLF 2020, tenue sous la présidence de Salah Goudjil, président par intérim de la chambre haute du Parlement, en présence de nombre de ministres, les présidents des groupes parlementaires se sont félicités des mesures visant la promotion de l'investissement étranger et le maintien des transferts sociaux. A ce propos, le président du groupe parlementaire du Rassemblement national démocratique (RND), Ali Djerbaa, a indiqué qu'au vu de la conjoncture économique difficile, le PLF 2020 prévoit de nouvelles mesures pour booster la création de start-up au profit des jeunes, et rationaliser et assainir les ressources financières. Les objectifs, a-t-il ajouté, sont la pérennité de la dynamique économique, la préservation des emplois, le maintien des prestations et des subventions sociales. Le PLF 2020 introduit de nouvelles mesures à même d'encourager les investissements étranger, notamment à travers la suppression de la règle 51/49 pour les secteurs non stratégiques, ce qui permettra de capter les investisseurs étrangers. Plaidant pour davantage de mesures contribuant à l'éradication de la bureaucratie et de la corruption, et permettant d'être au diapason des nouvelles technologies et des règles de gestion au niveau mondial dans le domaine bancaire. Le président du Groupe parlementaire du Tiers présidentiel El Hachemi Djebar a relevé avec satisfaction, également, le maintien des transferts sociaux en faveur des catégories vulnérables, insistant sur l'impératif de veiller à ce qu'ils soient attribués aux réels bénéficiaires. Sortir de la crise économique n'est pas impossible, à la condition d'adopter les bonnes méthodes et approches prospectives, outre l'adaptation aux évolutions technologiques dans le domaine de l'investissement dans les énergies renouvelables. De son côté, le président du Groupe parlementaire du parti du Front de la libération nationale (FLN) Bouhafs Houbad, a fait savoir que le PLF 2020 vise à mettre en place les mécanismes nécessaires à même de concrétiser la stratégie de développement globale et réaliser le décollage économique. Il a valorisé, par ailleurs, l'absence de charges fiscales pouvant peser sur le citoyen, soulignant que ce projet encourageait l'investissement dans des secteurs créateurs de richesse et de postes d'emploi. Lors de la présentation de son exposé la matinée devant les membres du Conseil de la nation, le ministre des Finances, Mohamed Loukal, a indiqué que le PLF 2020 a été élaboré dans "un contexte international particulier, caractérisé par des fluctuations du marché de l'Energie aggravant la vulnérabilité des pays exportateurs, contraints à de profondes réflexions pour trouver des ressources permanentes", ajoutant que "l'Etat est attaché au maintien d'un certain niveau d'investissement à même de réaliser une croissance économique et de créer des postes d'emplois". Il a fait état, dans ce sens, de "l'affectation d'un montant supplémentaire de 150 milliards de DA aux dépenses imprévues, dont 70 mds DA pour l'achèvement des programmes en cours de réalisation dans le secteur de l'Habitat. Rappelant que les dispositions législatives contenues dans ce projet de loi sont constituées de 46 mesures fiscales, 9 procédures douanières et 43 mesures différentes, M. Loukal a fait savoir que le texte prévoit des incitations fiscales au profit des start-up, outre la création de 4 types de zones industrielles à travers le pays en vue d'abriter ces entreprises ainsi qu'un Fonds pour leur soutien.