L'Assemblée populaire nationale (APN) a examiné, samedi après-midi en séance plénière, le projet de loi fixant les missions, la composition et l'organisation du Conseil national de la recherche scientifique et des technologies. Lors de cette séance, présidée par Slimane Chenine, président de l'APN, en présence du ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Tayeb Bouzid, et celui des Relations avec le Parlement Fathi Khouil, les députés ont mis en avant l'importance d'enrichir les dispositions de ce texte de loi régissant l'activité de la recherche scientifique en vue de sa promotion dans le cadre d'une stratégie nationale. Soulignant qu'il était impossible pour les pays de se développer en l'absence des sciences et des technologies modernes, les députés ont plaidé pour l'amélioration des conditions de la recherche scientifique et de la situation des chercheurs en garantissant un climat propice, "d'où l'importance que revêt le projet de création du Conseil national de la Recherche scientifique sur la vie socioéconomique". Par ailleurs, d'autres membres de l'APN ont jugé essentiel de mettre en place, d'abord, les moyens et les mécanismes susceptibles de relancer la recherche scientifique, en y consacrant l'aide financière nécessaire tel que le font les pays développés. D'autres intervenants ont mis en avant l'impératif d'encourager les cerveaux et les compétences algériennes établis à l'étranger à revenir au pays pour contribuer à son développement, estimant primordial de réviser le système de la recherche scientifique en Algérie, de réévaluer les centres de recherches et les laboratoires, d'auditer les budgets et contrôler leur gestion, et de s'intéresser surtout au facteur humain. D'autre part, certains députés ont estimé "relativement en retard" la présentation de ce projet quatre années après l'adoption de la Constitution, ajoutant que "la contribution de la recherche scientifique au développement socio-économique demeure faible en dépit du saut qualitatif qu'elle a enregistré". Par ailleurs, plusieurs députés ont proposé l'élargissement de la composante de ce Conseil et sa répartition géographique équitable, plaidant pour des critères pour la sélection des compétences, et pour la création d'un ministère délégué de la Recherche scientifique. Répondant aux préoccupations des députés, le ministre de l'Enseignement supérieur, Tayeb Bouzid a indiqué que ce Conseil est appelé à l'avenir à avoir une totale indépendance en termes d'évaluation des résultats de recherches des laboratoires scientifiques et unités de recherche, processus dans lequel la tutelle n'aura aucun rôle. Mettant en avant, à ce propos, l'importance pour tous les départements ministériels de se doter d'instances de recherches scientifique, le ministre a exprimé la disposition de son ministère à leur fournir la ressource humaine. Concernant le désignation des compétences algériennes au sein du Conseil, M. Bouzid a rappelé qu'elles "ont toutes fait leur preuve dans des instances scientifiques à l'étranger et qu'il est inconcevable de ne pas tirer profit de leur expérience en Algérie".