Le président du mouvement El-Bina, Abdelkader Bengrina a appelé vendredi à Jijel à "l'ouverture d'un dialogue véritable et global dans le cadre de la révision de la Constitution aspirée". "Grâce à ce dialogue, une opportunité sera offerte pour élaborer une Constitution respectant les libertés individuelles, consacrant le principe de séparation des pouvoirs, accordant au parlement son droit de législation et de contrôle et rassemblant tout le peuple", a indiqué M. Bengrina dans un discours prononcé au cours d'un meeting populaire animé à la maison de jeunes Rachid Bounab au centre ville de Jijel en présence de militants et sympathisants de cette formation politique. Le président du mouvement El-Bina a dans ce sens proposé la création "d'un comité composé de personnalités de la plus haute intégrité présidé par le président de la République pour superviser le projet de la révision de la Constitution. Il a insisté dans ce contexte, sur l'importante "d'effectuer des élections locales et législatives anticipées à l'issue de la révision de la Constitution et de procéder par la suite à l'amendement de la loi électorale et celle des partis politiques". M. Bengrina a, à l'occasion exprimé sa satisfaction quant à la composition du nouveau gouvernement, annoncé jeudi soir, affirmant que "le mouvement El-Bina soutient ce gouvernement pour l'intérêt national, même si il n'en fait pas partie". Par ailleurs, le candidat aux présidentielles du 12 décembre dernier a proposé "la dynamisation de l'appareil judiciaire pour récupérer les deniers publics détournés, la séparation de l'argent de la politique, la poursuite des responsables derrière la faillite de plusieurs établissements et la sanction maximale de ceux qui ont conduit à l'immoralité de la politique en Algérie". Le président du mouvement El-Bina, saluant la libération des personnes arrêtées lors des marches effectuées dans le cadre du mouvement populaire a mis en avant "le civisme et la responsabilité" ayant caractérisé le Hirak et le professionnalisme dont ont fait montre les différents corps de sécurité dans l'accompagnement du mouvement populaire depuis le 22 février dernier.