De nombreux pays et organisations internationales ont exprimé leur rejet de toute ingérence étrangère en Libye, appelant à faire prévaloir la solution politique pour le règlement de la crise dans ce pays. Outre des pays voisins de la Libye, l'ONU, l'UA, l'UE ont fait part de leur refus de l'ingérence dans les affaires libyennes et d'une éventuelle escalade dans la région. Le Secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, a affirmé sans mentionner explicitement la Turquie, que "tout soutien étranger aux parties en guerre" en Libye "ne fera qu'aggraver un conflit et compliquer les efforts pour une solution pacifique". Avant d'ajouter que "les violations continues de l'embargo sur les armes imposé par le Conseil de sécurité s'agissant de la Libye ne font qu'empirer les choses", arguant que le "strict respect de l'embargo est essentiel pour créer un environnement favorable à la cessation des hostilités". Le Conseil de sécurité a tenu, lundi, à la demande de la Russie une réunion urgente sur la Libye en vue d'examiner la situation. Pour sa part, le Conseil de paix et de sécurité (CPS) de l'Union africaine (UA) a indiqué, mardi, qu'un sommet sera organisé en février prochain pour examiner la situation en Libye et au Sahel, en proie à l'instabilité depuis des années. Ces entretiens ont été, l'occasion, pour le Président de la République, de rappeler "la position constante de l'Algérie vis-à-vis de la crise libyenne, une position qui repose essentiellement sur le principe de non-ingérence dans les affaires internes des Etats". Pour sa part, Fayez El-Serraj a adressé ses remerciements à l'Algérie pour ses positions fraternelles constantes vis-à-vis de la crise libyenne, réitérant sa pleine confiance dans les efforts qu'elle déploie en vue d'atténuer l'escalade, en soutenant la solution politique. La Tunisie, autre pays voisin, a réitéré, lundi, lors d'une réunion urgente du Conseil de sécurité, sa position rejetant toute ingérence étrangère, estimant que la crise en Libye est une affaire interne. Par ailleurs, les Parlements saoudien, bahreïni, égyptien et émirati ont conjointement exprimé leur rejet de l'intervention turque en Libye.