Le chantre du "chaabi", Hadj Hamida Benkessayah est décédé jeudi à Mostaganem à l'âge de 62 ans, a-t-on appris de sa famille. Cheikh Bnekessayah, né le 4 mai 1958 à Mostaganem, a entamé son parcours artistique en s'inspirant de son père qui fut un des pionniers de la chanson chaabie et un joueur de banjo. Le défunt, qui a commencé à caresser le mandoline et à chanter en 1972 lors de fêtes de mariage, nationales et religieuses, a été influencé par les artistes Abdelkader Beladjine, Sbaissi, "Maazouz Bouadjadj" et "Chadli Maamar". Dans sa carrière artistique, il a remporté plus de 12 prix nationaux dans divers festivals de la chanson chaabie. En 1996, il a créé une association culturelle appelée "Kheloufia à la mémoire au père spirituel de la poésie algérienne Melhoun, Sidi Lakhdar Benkhelouf, qui devint une école de musique du chaabi et d'enseignement des instruments traditionnels. Il participa avec ses disciples à des festivals en Algérie, Jordanie, Egypte et Tunisie. Le défunt artiste a, à son actif, plusieurs qacidate Melhoun, notamment de madih de Sidi Lakhdar Benkhelouf (1492-1613), cheikh El Aloui (1869-1934) et de poètes contemporains, dont les plus célèbres sont "Ma nbedel hata ghiwan" et "Bdit Bismi Allah nenched", entre autres. L'enterrement aura lieu après la prière du vendredi au cimetière de Sidi Allal Kessouri située au quartier "El Wiam" dans la commune de Sayada.