Des progrès ont été enregistrés dans les pourparlers à Moscou destinés à signer un projet de document relatif au cessez-le-feu déjà en vigueur en Libye, dans lequel l'Algérie à jouer un rôle central, à la veille de la Conférence de Berlin sur la crise libyenne. "Un certain progrès a été obtenu", s'est félicité le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, lors d'une conférence de presse à l'issue de négociations qui ont duré environ sept heures à Moscou en présence des parties libyennes, de la Russie et de la Turquie. Parallèlement, à l'ONU des discussions étaient en cours sur l'établissement d'une mission d'observation si un tel document relatif au cessez-le-feu était conclu entre les belligérants. "Pour qu'un cessez-le-feu en Libye soit respecté, il devrait y avoir un mécanisme impartial de surveillance et de mise en oeuvre ainsi que des mesures de confiance", a déclaré le porte-parole de l'ONU, Stéphane Dujarric. Le spécialiste en questions sécuritaires a déclaré à l'APS que "l'Algérie du fait qu'elle n'a jamais été partie prenante du conflit en Libye, mais plutôt de la solution, s'est contentée dans le cadre de sa doctrine diplomatique d'établir des contacts et lancer une dynamique, laissant aux parties qui se sont imposées dans ce conflit, le champ pour annoncer le cessez-le-feu". Expliquant le rôle de l'Algérie dans la concrétisation du cessez-le-feu dans ce pays voisin, M. Hammadi a indiquéque ce rôle est illustré à travers "le message fort" adressé à toutes les parties concernées par le conflit que Tripoli était "une ligne rouge". M.Hammadi a aussi souligné l'appel d'Alger à davantage de pression pour imposer un cessez-le-feu et de mettre un terme aux ingérences étrangères qui aggravent la situation. L'Algérie a affirmé à travers ce "message clair" à la communauté internationale, qu'elle "n'adhèrera à aucun processus politique qu'après un cessez-le-feu", d'où la forte mobilisation diplomatique des derniers jours et la convergence vers Alger de plusieurs délégations libyennes et de pays engagés dans les concertations autour de la solution en Libye, a estimé l'analyste.