Le président du comité national des distributeurs de viandes rouges, Khir Merouane a appelé, dimanche à Alger, les pouvoirs publics à l'accélération de la réalisation d'un nouvel abattoir doté de moyens et d'outils similaires à ceux de l'abattoir des Fusillés (Ex-Ruisseau), démoli en 2019. Lors d'une rencontre sur le marché des viandes rouges en Algérie, organisée par l'Association nationale des commerçants et artisans algériens (ANCA), M. Khir a mis l'accent sur la nécessité de réaliser un nouvel abattoir doté d'équipements et moyens sophistiqués devant permettre d'exercer l'activité dans de bonnes conditions, relevant que l'actuel abattoir, sis à El-Harrach (Alger Est), ne disposait pas des moyens disponibles au niveau de l'abattoir de "Ruisseau", notamment en matière de superficie, d'équipements et de main d'œuvre. Il a rappelé, dans ce cadre, que les pouvoirs publics avaient procédé, suite à la démolition de l'abattoir de Ruisseau, au transfert des activités vers celui d'El-Harrach où les conditions nécessaires à l'excercice de cette activité, notamment la réfrigération et le stockage, ne sont pas réunies. "On nous a promis la réalisation d'un nouvel abattoir dans la commune de Baraki après la fermeture de celui de "Ruisseau", mais ce projet, désormais plus que nécessaire, n'a pas été réceptionné à ce jour", a-t-il déploré. Il a ,par ailleurs, relevé l'impératif de réaliser des marchés "régionaux" de vente en gros des viandes rouges, comme première étape, tout en renforçant le contrôle pour l'élimination des abattoirs illicites ne remplissant pas les conditions d'hygiène. A ce propos, M. Khir a mis en avant la nécessité de tenir des réunions avec les ministères de l'Agriculture et du Commerce pour rechercher des solutions aux problèmes relatifs notamment à la réalisation de ces infrastructures (abattoirs et marchés de gros pour les viandes rouges). Pour sa part, le président de l'ANCA, Hadj Tahar Boulenour a abordé les estimations relatives à la demande nationale en matière de viandes rouges durant le mois sacré du Ramadhan, en hausse d'une année à une autre. Il a fait état, à ce titre, d'un éventuel recours à l'importation de viandes en vue de couvrir la demande nationale durant le mois de Ramadhan, soulignant que le volume de consommation durant ce mois oscille entre 70.000 et 80.000 tonnes. S'agissant des prix des viandes durant le mois de Ramadhan, le même responsable a parlé d'une éventuelle hausse notamment la première semaine, avant de se stabiliser ensuite. Qualifiant d'"insuffisante" la production nationale en matière de viandes rouges par rapport au nombre de la population, M. Boulenouar a précisé que le citoyen ne consommait que 14 kg/ an. Il a fait état, dans ce sens, de 60.000 tonnes de viandes rouges importées en 2019.