Le bilan des concertations politiques en vue de former un nouveau gouvernement en Tunisie sera remis, vendredi, au président de la pérpublique Kaies Saied, selon le bureau de presse du chef du gouvernement désigné Elyes Fakhfakh, alors que les Tunisiens s'inquiètent de la situation socio-économique du pays. Ce bilan est la synthèse de 25 jours d'intenses concertations avec les différentes formations politiques, les groupes parlementaires, les organisations nationales et personnalités, entamées par Elyes Fakhfakh au lendemain de sa désignation par le président de la République, le 20 janvier dernier. La séance de remise du bilan, prévue à 18h au Palais de Carthage, passionne selon les médias locaux, au plus haut point, les Tunisiens en attente de la formation d'un gouvernement depuis maintenant plus de trois mois. Le regard des Tunisiens à cette rencontre, précise-t-on de mêmes sources, est accompagné d'une "grande inquiétude" due à une "quasi-opacité" caractérisant jusqu'ici l'avancement desquelles concertations dont peu d'informations a été rendu public . Le nouveau chef du gouvernement désigné, Elyes Fakhfakh, a opté en effet depuis sa désignation, souligne-t-on, pour un mode de communication au "compte-goutte" en totale contradiction avec celui de son prédécesseur, Habib Jemli, qui tenait à informer régulièrement ses concitoyens. Toujours selon les médias, l'inquiétude des Tunisiens a été aussi entretenue par les formations politiques qui ne cessent pas de rendre publiques "leurs hésitations, voir leur refus de coopérer" avec Elyes Fakhfakh. C'est le cas notamment du parti destourien libre (BDL), de Abir Moussi, disposant de la troisième force au sein de l'Assemble des représentants du peuple (ARP, Parlement) qui s'oppose aux choix de Fakhfakh, allant jusqu'à refuser son invitation à prendre connaissance du bilan de ses concertations avec les partis de la coalition. Le retard dans la formation du gouvernement laisse planer également, selon les observateurs, planer d'autres risques, à l'image de celui de la sécurité. Ce risque est d'autant plus plausible,indique-t-on, compte tenue de la situation en Libye voisine et l'affluence de migrants subsahariens sur la Tunisie.portant sur La situation générale dans le pays, notamment la situation sécuritaire et socio-économique, a été au centre d'un entretien mercredi entre le président Kais Saied et le chef du gouvernement chargé d'expédier les affaires courantes, Youssef Chahed, a indiqué la présidence tunisienne dans un communiqué. "L'entretien a porté sur la situation générale dans le pays, en particulier la situation en matière de sécurité et les défis sécuritaires les plus importants dans la lutte contre le terrorisme en plus de la situation économique et sociale", a déclaré Youssef Chahed, dans une vidéo publiée sur la page de la présidence sur le site des médias sociaux.