Les membres du Conseil de la Nation ont insisté, samedi à Alger, sur la l'impératif de la mise en œuvre du Plan d'action du Gouvernement "dans des délais précis". Lors d'une plénière présidée par le président de du Conseil de la nation par intérim, Salah Goudjil, consacrée au débat du Plan d'action du Gouvernement, le sénateur du Tiers présidentiel Ahmed Bouziene a estimé que "l'urgence de la conjoncture actuelle requiert la conjugaison des efforts pour assurer une mise en œuvre +efficace+ du Plan d'action du Gouvernement", insistant, dans ce sens, sur son application sur le terrain "dans des délais précis, notamment en ce qui concerne la révision de la loi électorale et de la loi sur la lutte contre la corruption. Il a plaidé, par ailleurs, pour la création d'un observatoire national de justice pour recueillir les doléances des justiciables et le recours du Parlement à des commissions pour l'élaboration de rapports à soumettre périodiquement au Président de la République. De son côté, le sénateur Abdelhalim Latrache (RND) a estimé que le Plan d'action du Gouvernement "manque d'audace concernant le traitement de certains problèmes dont souffre le citoyen", soulignant l'importance de répondre aux aspirations du peuple, ce qui exige, a-t-il dit, "l'adoption de la probité et de la loyauté à la patrie comme critère clé pour l'accès aux postes de responsabilité". Abondant dans le même sens, le sénateur Mohamed Khelifa (même formation politique) a relevé "un manque de précision et de clarté concernant les moyens d'exécution ainsi que la définition de mécanismes de contrôle", appelant à la "révision" de la lois sur la lutte contre la corruption et le code électoral. Pour sa part, le sénateur Mohamed Boubtima (FLN) a considéré que le Plan d'action du Gouvernement "comprend plusieurs aspects positifs et traite plusieurs questions mais doit être accompagné de mécanismes pour sa mise en œuvre sur le terrain". Il a appelé, par ailleurs, à "la poursuite de la lutte contre la corruption, revendiquée par le peuple à travers son Hirak", le recouvrement de l'argent pillé afin de renforcer le Trésor public et de restaurer la confiance entre gouvernants et gouvernés ainsi que la prise en charge de la jeunesse en charge et son implication dans le processus d'édification". Pour sa part, la sénatrice Leila Ibrahimi (Tiers présidentiel) a souligné l'importance de la consécration de la justice et de la prévention de la corruption "qui doivent être à la tête des préoccupations de la justice à travers la consolidation de l'Etat de droit", estimant que "cette entreprise passait par une volonté politique et pas seulement des textes juridiques". Elle a proposé, dans ce sens, la création d'une haute autorité garantissant la transparence de la vie publique et la liberté de la justice ainsi que son renforcement par la formation outre la prise de mesures pratiques à même de consacrer la séparation des pouvoirs". Au volet développement social, certains sénateurs ont mis l'accent sur "la nécessité de la réforme des systèmes de l'éducation et de la Santé en les plaçant en tête des priorités du Gouvernement durant la prochaine étape". Dans ce sillage, la sénatrice Nouara Sadia Djafar (Tiers présidentiel) a estimé impératif de commencer, dans le cadre des plans d'urgence, par les secteurs de la Santé, de l'Education et de l'Enseignement", recommandant la création d'une instance de coordination entre ces secteurs. Soulignant la nécessité d'investir dans le capital humain dans ces secteurs en vue de rehausser sa compétence et efficacité pour booster le développement, notamment dans le secteur de l'Education, "loin des accusations mutuelles entre les responsables successifs". Elle a également préconisé l'adoption d'un système de suivi et d'évaluation basé sur les résultats d'où l'impératif de créer une instance de suivi et d'évaluation auprès du Premier ministère. Dans le même sillage, la sénatrice Louisa Chachoua (Tiers présidentiel) a estimé que la réforme du système sanitaire "exige des moyens colossaux au vu des nouveaux besoins et des développements technologiques", plaidant pour "la numérisation du secteur. Elle a également appelé à donner davantage d'importance à la médecine généraliste au regard de son rôle crucial, à la création de pôles de santé et à la maitrise de la politique de médicaments. Concernant la réforme du système de l'Enseignement supérieur, le sénateur Ahmed Bouziane (Tiers présidentiel) a préconisé la création d'une chaine de télévision dédiée aux activités universitaires et éducatives. Pour sa part, le sénateur Fouad Sebouta (FLN) a appelé à la nécessité d'alléger les programmes de l'enseignement et à la réhabilitation de l'école afin de donner plus de temps aux enfants pour apprendre à travers les divertissements ainsi que la réduction du volume horaires pour les enseignants tout en les obligeant d'accomplir leurs missions pédagogiques". Concernant le secteur de la Communication, M. Sebouta a insisté sur l'importance de la réhabilitation de l'Autorité de régulation de l'audiovisuel (ARAV) et l'accélération de l'élaboration de la Charte de l'éthique et de la déontologie de la presse ainsi que la création d'une chaine d'information représentant la voix de l'Algérie à l'étranger.