La rencontre gouvernement-walis, première du genre depuis l'élection de Abdelmadjid Tebboune à la Présidence de la République, a constitué un cadre global pour dialoguer et se concerter sur les mécanismes devant améliorer effectivement la gestion des collectivités locales, notamment la relation entre l'administration et le citoyen. Après deux jours (dimanche et lundi) de débats et de travaux en ateliers, les participants à cette rencontre ont mis l'accent sur l'importance d'adopter une nouvelle approche privilégiant un mode de gestion à objectifs des collectivités locales ainsi que la généralisation de la digitalisation de l'administration. L'adoption de cette nouvelle approche vise à améliorer le cadre de vie du citoyen et d'accentuer la relance économique, selon les participants qui ont souligné également la nécessité d'adopter des dispositions législatives "plus claires" et "plus strictes" pour amener les collectivités locales à préparer, dans les meilleures conditions, leurs plans de développement. Relevant l'importance d'adopter une vision économique créatrice de richesses et d'emploi, les participants ont insisté sur la création d'un mécanisme pour le financement des programmes de développement local ainsi que la recherche de mécanismes nouveaux à même d'améliorer le recouvrement des impôts. Tout en assurant qu'il était temps de concrétiser les engagements pris lors de la campagne électorale pour la présidentielle du 12 décembre "sans aucune exclusion ou marginalisation", le Président Tebboune s'est engagé à œuvrer avec "toutes les parties pour tourner la page du passé et instauré la nouvelle République avec un nouvel esprit et une nouvelle approche". Il a considéré, à ce titre, la révision de la Constitution comme étant l'un des principaux instruments pour jeter les bases de la nouvelle République, affirmant qu'il "n'existe aucune restriction" à cette révision, hormis ce qui a trait à l'unité et à l'identité nationales. La création éventuelle d'une Cour constitutionnelle indépendante qui se prononcera sur les litiges opposant les différents "pouvoirs", a été également évoquée par le chef de l'Etat qui compte également proposer l'amendement de la loi organique relative au régime électoral, dans une démarche visant à "écarter l'argent sale et les corrompus de la politique" et permettre "l'émergence d'une nouvelle classe politique de jeunes".