Le représentant du Front Polisario en Europe et dans l'UE, Oubbi Bucharaya Bachir a affirmé que l'Union africaine (UA) demeurera "un partenaire principal" dans le processus de décolonisation au Sahara Occidental, soulignant la capacité de l'organisation panafricaine à "inciter la partie marocaine à revenir sur sa politique qui reflète clairement l'absence d'une bonne foi, et d'une véritable volonté à reprendre les négociations sans conditions préalables" tel que demandé par le Conseil de sécurité. Intervenant lors d'une conférence internationale sur la Sahara Occidental organisée mercredi soir à Genève, par "le groupe de Genève" de soutien au Sahara Occidental, parallèlement aux travaux de la 43e session du Conseil des Droits de l'Homme de l'ONU, M. Oubi Bouchraya Bachir a indiqué que le Maroc ne s'est pas mis au diapason des aspirations de la communauté internationale et de ses efforts pour le règlement du conflit dans le Sahara Occidental, ni affiché la moindre considération à la charte de l'UA, qu'il a adoptée avant son adhésion à l'organisation africaine en 2017. Rappelant que la charte de l'UA appelle essentiellement au respect des frontières héritées par les pays membres au lendemain de l'indépendance, leur souveraineté et leur intégrité territorial, le responsable sahraoui a précisé que le Maroc est allé à l'encontre des principes de cette charte au point d'appeler à l'exclusion de la République sahraouie de l'UA, et ce en violation flagrante du principe d'égalité entre états et la préservation de l'unité de l'organisation. Etayant ses dires, le représentant du Front Polisario en Europe et dans l'UE a cité le dernier discours du roi marocain, prononcé le 6 novembre 2019 à l'occasion de l'anniversaire de l'invasion du Sahara occidental par l'armée marocaine, et dans lequel il a réitéré sa proposition expansionniste comme seule solution pour le règlement du conflit. Le même responsable sahraoui a exprimé, par ailleurs, "son profond regret quant à la position de certains pays africains ayant accepté récemment de participer aux activités illégales organisées par le Maroc au Sahara Occidental occupé, outre l'ouverture des représentations consulaires par d'autres pays africains", soulignant que ces démarches sont "en contradiction avec les principes et l'esprit des chartes des Nations Unies et de l'UA". Le représentant du Front Polisario en Europe et à l'UE a rappelé les résultats de la Conférence mondiale de "Vienne" sur les droits de l'Homme (1993), qualifiant le déni du droit à l'autodétermination de violation des droits de l'Homme. L'Assemblée générale de l'ONU a reconnu que la coopération internationale contribuait au dialogue et à l'action efficace du système international des droits de l'Homme conformément aux principes énoncés dans la charte des Nations Unies et du droit international à même de prévenir les violations des droits de l'Homme et des libertés fondamentales.