La première mouture du projet de révision de la Constitution "sera communiquée, dans les tous prochains jours, dans la perspective de son enrichissement par les différents acteurs de la scène politique nationale, avant son passage devant le parlement et le vote du document final par voie de référendum", a déclaré, lundi à Médéa, Mohamed Laagab, chargé de mission à la Présidence de la République. La commission d'expert, chargée par le Président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, "vient d'achever son travail et devra communiquer, très prochainement, la première mouture du projet de révision de la Constitution, clôturant ainsi la première phase de ce grand chantier politique, initié par le Président", a indiqué, M. Laagab, en marge d'une rencontre sur la révision de la Constitution et son rôle sur la consécration de l'acte démocratique en Algérie, organisée à l'institut des sciences juridiques et politiques de l'université Yahia Fares de Médéa. L'élite nationale, issue des universités, du mouvement associatif, syndicats, organismes, ou personnalités nationales et formations politiques, est appelé à « accompagner la publication de cette mouture, à travers son enrichissements en formulant des propositions sur des aspects qui ne figurent pas dans le dit document", a-t-il signalé, ajoutant que celle-ci dispose de trente jours, conformément à l'actuel constitution, "pour débattre du projet, avant son passage pour examen devant le parlement". M.Laagab a estimé que la révision de la Constitution "est devenu une affaire d'opinion publique" et que le citoyen algérien "accorde beaucoup d'intérêt aux questions relatives à la Constitution et l'impératif d'introduire des changements à la Loi fondamentale du pays", a-t-il souligné. Le recours au référendum est "incontournable", vu que la révision porte sur un changement "global et profond" de la Constitution et "représente l'une des principales revendications du peuple, auquel reviendra, en définitif, le dernier mot, à l'occasion de ce referendum pour se prononcer sur le sujet". Le Président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune , est "très attaché à la pérennité de la nouvelle Constitution, qu'il considère comme étant "la Constitution de la Nation et non celle du Président", a fait observer M. Laagab, affirmant que les "garanties de respect de la Loi fondamentale du pays seront d'ordre constitutionnelles et le caractère consensuelle de la nouvelle constitution constituera l'une de ces garanties".