Le directeur de l'Institut Pasteur d'Alger, Fawzi Derrar a affirmé mercredi que plus de 1200 échantillons suspectés porteurs du coronavirus (covid-19) ont été analysés à ce jour par l'Institut, ajoutant que des efforts sont en cours pour former des équipes chargées de l'analyse des échantillons dans l'est et dans l'ouest du pays. Intervenant au forum du quotidien El Moudhajid, Dr Derrar a souligné que "le laboratoire de référence de l'Institut pasteur a analysé en moins d'un mois plus de 1200 échantillons suspectés porteurs du coronavirus (Covid-19), précisant que 67 cas positifs ont été enregistrés à ce jour". L'Institut Pasteur dispose de tous les moyens nécessaires pour effectuer les analyses, a-t-il assuré. "Nous œuvrons actuellement à équiper deux annexes de l'Institut dans les wilayas d'Oran et de Constantine en matériel nécessaire aux analyses, ainsi qu'à la formation d'équipes de dépistage du virus", a affirmé le même responsable, ajoutant qu'une évaluation de la situation sera effectuée en début avril prochain, soit 14 jours après la période d'incubation pour les personnes récemment arrivées en Algérie. Il a souligné qu'à ce jour tous les cas recensés porteurs du virus sont des cas récemment venus en Algérie, ajoutant que la décision de mettre une wilaya en quarantaine ou d'annoncer l'état d'alerte dépendait du nombre de cas enregistrés. En ce moment le nombre de cas enregistrés n'a pas encore atteints 100 ce qui ne nécessite pas la prise voire l'annonce de telles mesures", a-t-il fait savoir. Il a salué, par la même occasion, les mesures prises par les pouvoirs public ainsi que les décisions annoncées mardi par le Président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune qui sont à même de contribuer à la maîtrise de l'épidémie avec la coopération des citoyens et des associations activant dans le domaine. Répondant à une questions sur le vaccin anti-corona annoncé par l'expert en astronomie, Loth Bounatiro, Dr. Derrar a indiqué que "l'Institut Pasteur ne dispose pas de prérogatives pour émettre son avis concernant l'efficacité d'un vaccin ou un médicament quelle que soit sa nature". Qu'il s'agisse du vaccin annoncé par M. Bounatiro ou d'un autre, "il faut respecter les procédures en vigueur pour breveter le médicament avant sa commercialisation", a conclu M. Derrar.