Pour cette première nuit de confinement partiel, appliqué depuis hier à Constantine, les citoyens semblent respecter scrupuleusement cette mesure préventive pour faire face à la propagation du Covid-19. En effet, le centre ville, habituellement encombré par une circulation dense offre un paysage inédit avec ses rues clairsemées. Une patrouille de police, traversant l'artère principale de la ville, le boulevard Mohamed-Belouizdad annonce par haut-parleur l'heure H du confinement et lance un appel aux citoyens les incitant au respect strict de ces mesures pour lutter contre la propagation du coronavirus (Covid-19). A quelques encablures de là, au quartier Coudiat, devant le siège du commissariat central, officiers et cadres de la police, à leur tête, le chef de sûreté, Abdelkrim Ouabri s'apprêtent à faire une tournée pour contrôler le dispositif mis en place par ce corps constitué pour veiller au respect des mesures de confinement partiel. Les déplacements sont désormais interdits entre 19h et 7h du matin, à quelques exceptions près, et avec des autorisations de sorties, souligne-t-on. Des centaines de brigades piétonnes et mobiles de la police sont mobilisées à Constantine, au chef lieu de wilaya comme dans les onze autres daïras et veillent au contrôle et au respect du confinement. De retour au centre ville, à 21 heures, l'on signale quelques "indisciplines" de ces premières heures de confinement. Des automobilistes circulent encore et avancent aux contrôleurs divers prétextes. Les permis de conduire sont systématiquement retirés. Les contrevenants sont invités à se présenter le lendemain au commissariat de police pour compléter les procédures d'usage. Depuis la confirmation, il y a quelques jours d'un premier cas de coronavirus dans la wilaya de Constantine, la population semble prendre davantage de conscience quant à l'importance du respect des gestes barrières, en évitant les regroupements et de sortir de chez eux, sauf nécessité extrême, "le temps que ce nuage se dissipe et ce virus contagieux passe", ne cesse-t-on de le répéter.