Le Parti Communiste Français (PCF) a rendu un hommage au dirigeant sahraoui M'hamed Khadad, décédé mercredi dernier, saluant un "Homme d'honneur et de fidélité" qui a donné sa vie pour que triomphe la paix. "C'est avec une profonde tristesse que nous avons appris le décès de M'hamed Khadad dirigeant du Front Polisario et coordinateur sahraoui de la MINURSO", a écrit le PCF dans son message de condoléances. "Le Parti Communiste Français exprime ses condoléances au président Brahim Ghali, à la famille de M'hamed Khadad et à l'ensemble du peuple sahraoui", a ajouté le parti, soulignant que "les communistes français sont indéfectiblement à vos côtés jusqu'à la victoire de votre peuple". "Homme d'honneur et de fidélité, cet humaniste s'est engagé dès 1975 pour faire respecter le droit à l'autodétermination de son peuple et le droit international", a ajouté le PCF. "Epris de justice, il a donné sa vie pour que triomphe la paix face aux autorités marocaines sans scrupules qui piétinent les droits humains, la légalité internationale et spolient les richesses naturelles du Sahara occidental", a-t-il conclu. Le diplomate M'hamed Kheddad, qui avait occupé des postes et fonctions importantes au sein du Front Polisario et du gouvernement sahraoui, est décédé mercredi des suites d'une longue maladie. Eminent militant du Front Polisario, le diplomate faisait partie de la délégation sahraouie lors des premières négociations directes avec le Maroc, tenues en 1978 à Bamako, au Mali. Khedad a été coordinateur du Front Polisario avec la Mission pour l'organisation d'un référendum au Sahara Occidental (Minurso) et également ambassadeur de la République sahraouie démocratique (RASD) en Algérie à deux reprises. Il a aussi été responsable du département européen au sein du Comité extérieur du Front Polisario. "Le peuple sahraoui, sans aucun doute, perd l'un de ses hommes les plus loyaux et les plus honorables", a déclaré le gouvernement sahraoui en annonçant la triste nouvelle. Le défunt Khaddad était "l'un des combattants et dirigeants du Front Polisario, qui a accompagné la lutte sahraouie" depuis ses débuts avec sincérité, sacrifice et générosité", a souligné le gouvernement qui a décrété un deuil national d'une semaine.