Le nouveau coronavirus continue d'effrayer la planète avec un bilan de plus de 1,3 million de cas confirmés et plus de 75.000 morts, alors que la moitié de la population mondiale, est confinée pour freiner la propagation de la pandémie de Covid-19. Apparu en décembre dernier en Chine, le Covid-19 a plongé le monde dans une crise sanitaire sans précédent. Ainsi, le bilan humain a grimpé mardi à 75.542 morts à travers le globe, dont près des trois quarts en Europe, selon des sources officielles. Plus de 1.351.000 cas d'infection ont été officiellement diagnostiqués dans 191 pays et territoires depuis le début de l'épidémie. L'Europe, le continent le plus frappé par la pandémie, espérait une confirmation de la lueur d'espoir du week-end, lorsque le nombre de décès avait baissé dans les deux pays en première ligne, l'Espagne et l'Italie. Mais le bilan est reparti ces dernières 24 heures à la hausse en Italie avec 636 nouveaux décès . L'Italie comptabilise au total 16.523 morts, l'Espagne 13.798 décès alors que la France a dénombré 8.911 pertes en vies humaines. Et la maladie continue de faire rage aussi dans le vieux continent après que le Royaume-Uni est devenu lui aussi un des pays européens les plus affectés par le Covid-19, avec 5.373 morts (51.608 cas). Ainsi les Britanniques sont sous le choc surtout que leur Premier ministre Boris Johnson, testé positif au nouveau coronavirus le 27 mars, a été placé en soins intensifs lundi. Il a reçu de l'oxygène mais ne se trouve pas sous respirateur, a précisé un ministre. Le chef de la diplomatie Dominic Raab a été chargé de remplacer M. Johnson, seul chef d'Etat ou de gouvernement d'une grande puissance à avoir été contaminé par le Covid-19. Quant à la Chine d'où est partie l'épidémie de nouveau coronavirus en décembre 2019, le pays n'a recensé aucun nouveau décès de la maladie au cours des dernières 24 heures, selon les autorités, trois mois après le premier mort enregistré dans ce pays et un bilan officiel de 3.331 morts au total. Wuhan, la ville de 11 millions d'habitants au centre du pays où le virus a fait son apparition, doit lever mercredi sa quarantaine entamée le 23 janvier. En revanche, les Etats-Unis, demeurent le pays le plus touché par le Covid-19 quant au nombre de cas, avec 368.449 contaminations officiellement recensées, dont 10.993 décès. D'autres pays des quatre coins du monde continuent d'enregistrer des cas de contamination ou des décès liés au coronavirus: le Moyen-Orient 4.083 décès (81.952 cas), l'Amérique latine et les Caraïbes 1.353 décès (35.842 cas), l'Afrique 493 décès (10.005 cas) et l'Océanie 45 décès (6.962 cas), selon des chiffres officiels. Appels à protéger les plus vulnérables en cette période de pandémie Alors que plus de 4 milliards de personnes, soit la moitié de la population mondiale, sont appelées ou obligées de rester confinées, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a exhorté les pays ou les régions concernées à ne pas lever les mesures de manière trop précoce "afin de ne pas avoir de rechute". De leur côté, des experts de l'Unesco ont exhorté à la "responsabilité collective" pour protéger les plus vulnérables en cette période de pandémie du coronavirus. Le Comité international de bioéthique de l'Unesco et la Commission mondiale d'éthique des connaissances scientifiques et des technologies ont publié une déclaration commune "pour guider les décideurs politiques et informer le public sur les considérations éthiques essentielles qui doivent être prises en compte dans la lutte mondiale" contre cette pandémie. "La pandémie peut générer un stress psychologique aggravé chez les personnes et les groupes vulnérables et marginalisés dans toutes les régions du monde et plus encore dans les pays en développement", indique la déclaration commune. Ces experts soulignent "la vulnérabilité liée à la pauvreté, à la discrimination, au genre, à la maladie, à la perte d'autonomie ou de fonction, à l'âge avancé, aux situations de handicap, à l'origine ethnique, à l'incarcération, à la migration sans papiers et au statut de réfugié et d'apatride". Ils pointent également "le sort particulier des personnes privées de ressources de base telles que l'eau et le savon pour maintenir une hygiène élémentaire", les difficultés "de la distanciation sociale dans les conditions de surpopulation qui prévalent dans les bidonvilles et les camps de réfugiés" et "le risque accru de violence domestique dans les conditions d'enfermement et d'isolement". Les experts appellent "à prendre des mesures urgentes par le biais de la coopération internationale dans un esprit de solidarité, en soulignant la responsabilité des Etats riches d'aider les pays pauvres".