L'Etablissement hospitalier universitaire (EHU) "1er novembre" d'Oran a opté pour la ventilation non invasive (VNI) pour la prise en charge des cas de détresse respiratoire liée au covid-19, a indiqué à l'APS le directeur de cet établissement de santé, Dr. Mohamed Mansouri. L'intubation, consistant à introduire une sonde dans la trachée du malade pour effectuer une respiration artificielle, adoptée pour prendre en charge les cas de détresse respiratoire au cours de première semaine de la propagation de la pandémie,"s'est avérée inefficace", a expliqué le Dr Mansouri. "L'intubation a donc été remplacée par une autre technique, la ventilation non invasive (VNI) en l'occurrence, qui consiste à assurer une assistance via un ventilateur spécial sans intuber le malade", a souligné le même spécialiste, affirmant que la VNI donne de "meilleurs résultats". "Partout dans le monde, les statistiques ont révélé qu'une proportion importante de malades covid-19 intubés décède (entre 70 et 80% des cas) selon les pays et l'EHU d'Oran n'est pas une exception, ce qui a poussé les spécialistes à réfléchir à de nouveaux procédés pour venir en aide aux patients qui présentent des insuffisances respiratoires", a-t-il déclaré. "Des découvertes sur le virus et son impact sur l'organisme se font au fur et à mesure. L'une d'elle prouve que l'origine du problème de détresses respiratoire n'est pas pulmonaire, ce qui rend l'intubation inutile", a-t-il ajouté. "Les détresses respiratoires résultent de la formation de caillots de sang. Le problème est ainsi traité à la base avec des médicaments, tout en introduisant une ventilation qui assure un meilleur apport en oxygène", a expliqué Dr. Mansouri. Depuis l'adoption de la VNI au niveau de l'EHU d'Oran, le nombre des décès a baissé et les cas les plus compliqués tendent à s'améliorer, a assuré le directeur de l'EHU "1er novembre" d'Oran.