Le Premier ministre, M. Abdelaziz Djerad a mis en avant jeudi à Alger les différents supports sur lesquels devrait reposer la réforme fiscale, à l'instar de la réhabilitation du service public et de la numérisation des modes de gestion des services de l'administration fiscale pour lutter efficacement contre la fraude fiscale. Dans son allocution lors des Assises nationales sur la réforme fiscale, M. Djerad a souligné que "la réforme fiscale attendue doit reposer sur une approche basée sur la numérisation des opérations fiscales, avec un mode opérationnel qui permet aux contribuables de contacter à distance l'administration fiscale". Les défis économiques futurs devant être relevés dans le cadre du nouveau programme économique, "nécessitent d'intégrer dans cette réforme, un système fiscal en accord avec la nouvelle vision économique du pays", a affirmé le Premier ministre. Celle-ci, a-t-il expliqué, est basée sur "la promotion des start-ups, de la numérisation et pouvant permettre à notre pays de sortir de sa dépendance aux produits d'extractions et l'intégrer dans la chaîne de valeurs internationales". Cette réforme fiscale, poursuit M. Djerad, doit être accompagnée d'une réhabilitation du service public à travers la prise en considération des préoccupations des citoyens, l'éradication de la bureaucratie et la lutte contre toute forme de pratique pouvant négativement impacter l'économie nationale. Lire aussi: Personnaliser le système fiscal pour une répartition juste de la charge d'imposition Elle doit impérativement être liée à l'obligation de trouver "l'équilibre réel" de la charge fiscale entre le niveau de l'apport des recettes d'une part, et celui de recettes devant être générées par la richesse, d'autre part, a-t-il insisté. La réforme de la fiscalité de l'Etat est indissociable de la réforme relative aux Collectivités locales, la fiscalité locale étant la source principale des ressources financières de ces collectivités, a-t-il souligné. Nous ne sommes pas sans savoir que "note système fiscal qui est de caractère centralisé, exige à l'avenir, de revoir sa structure, de sorte à aller dans le sens d'une participation active des assemblées locales élues, tant au niveau des wilayas que local", a-t-il ajouté. Le Premier ministre a, en outre, assuré que "la protection juridique et sociale des fonctionnaires de l'administration fiscale, constitue une des préoccupations majeures des Pouvoirs publics".