Les représentants des syndicats professionnels des personnels de la santé se sont félicités, mardi à Alger, de la promulgation d'une loi criminalisant les agressions contre les staffs médicaux et paramédicaux, réaffirmant à l'occasion leur attachement à assurer "un bon" service au citoyen. Lors d'une conférence de presse sur la gestion de la crise de la propagation du nouveau coronavirus, les représentants de quatre (4) syndicats des travailleurs du secteur de la santé, à savoir : le Syndicat national des enseignants chercheurs hospitalo-universitaires (SNECHU), le syndicat national des praticiens de la santé publique (SNPSP), le syndicat nationale des médecins libéraux (SNML), et le syndicat algérien des paramédicaux (SAP), ont affirmé que "cette loi intervient en vue de mettre un terme à certaines formes d'agressions verbales et physiques à l'encontre des staffs médicaux et paramédicaux", soulignant l'impératif de doter le secteur des moyens nécessaires, d'assurer une bonne organisation des établissements hospitaliers et de sensibiliser le citoyen pour éviter ce genre de pratiques. Par ailleurs, ils ont fait savoir que l'application de ce cette loi "requiert la mise en place de conditions spécifiques aux structures sanitaires", à l'instar de la délégation d'un représentant judiciaire au niveau des établissements sanitaires pour représenter les travailleurs et éviter ainsi l'absentéisme, estimant que "les mesures coercitives, seules, ne peuvent pas résoudre ces problèmes, il faut qu'elles soient accompagnées d'une réforme du système sanitaire et de la sensibilisation du citoyen". Le représentant du SNECHU, le professeur Rachid Belhadj a évoqué la fatigue, le surmenage et les différentes formes de pressions que subissent les personnels du secteur. Pour sa part, le président du Syndicat national des praticiens de la santé publique (SNPSP), Lyes Mrabet, a insisté sur "le non-respect des mesures préventives par les citoyens et l'absence de coordination entre les différents secteurs dans la gestion de la crise", estimant que "la non implication des syndicats du secteur présents sur le terrain est à l'origine de la dégradation de la situation". Il a déploré, en outre, "la gestion de la crise sanitaire au niveau des wilayas, à l'écart des Conseils scientifiques et des syndicats qui sont parfaitement au fait de ce qui se passe au niveau des hôpitaux", affirmant que "les staffs médicaux ont besoin de moyens pour travailler à l'aise et prodiguer les meilleurs services aux citoyens". Lire aussi: Covid 19 : le personnel de la santé, entre obligation morale et instinct de survie Le président du Syndicat national des médecins libéraux (SNML), Dr. Mustapha Benbraham a déploré ce qu'il a appelé "la mise à l'écart" du secteur privé de la gestion de la crise, dont la contribution s'est limitée à la prise en charge de cas simples de contamination, en dépit des capacités disponibles à l'échelle nationale à même d'atténuer la charge sur le secteur public.