Le sélectionneur de l'équipe nationale de football Djamel Belmadi, a déclaré vendredi qu'il avait décliné "des projets très intéressants", à l'issue de la campagne victorieuse à la CAN-2019 en Egypte, affichant son attachement et son ambition d'aller à la Coupe du monde 2022 au Qatar avec les "Verts". "C'est normal d'attirer les convoitises. Les choses sont très claires, j'ai un contrat jusqu'en 2022. Ce n'est pas par arrogance de ma part, ou bien par manque de respect, loin de là. Je suis très respectueux de toutes les offres qu'on a pu recevoir, pour lesquelles je n'ai pas répondu, car je suis lié par un contrat. Je n'ai pas envie de mettre des trucs dans ma tête, pour moi c'est une sorte de pollution. Je remercie les gens qui me font confiance, qui auraient voulu qu'on puisse travailler ensemble. Il y'a eu des projets très intéressants, sans parler des projets les plus lucratifs", a-t-il indiqué dans un entretien accordé au site officiel de la Fédération algérienne (FAF). Belmadi s'exprimait à l'occasion du premier anniversaire de l'exploit réalisé par l'Algérie lors de la CAN-2019 disputée en Egypte. Les "Verts" avaient conclu par la plus belle des manières un parcours sans faute, en battant en finale le Sénégal de Sadio Mané (1-0), au stade international du Caire. "Au jour d'aujourd'hui, il n'y a pas plus intéressant qu'une parole donnée aux joueurs, plus qu'une signature pour moi. Dire aux joueurs qu'on veut aller à la Coupe du monde dans un premier temps, et de faire quelque chose de grand dans un second temps, ça vaut tout. Si aujourd'hui, j'ai reçu ces offres-là, c'est en grande partie grâce aux joueurs", a-t-il ajouté. Avant de poursuivre : "Je n'ai pas connu la Coupe du monde en tant que joueur, j'ai envie de la connaitre en tant que sélectionneur dans un pays que je connais très bien, dans lequel je vis. Tout est réuni pour pouvoir progresser, aller loin. Cela passera par l'implication et l'investissement à 100% des joueurs. On s'est remis au boulot après la CAN-2019". Toutefois, Belmadi a clairement affiché son intention de quitter son poste, dans le cas où il constate qu'il ne pourrait pas apporter un plus à la sélection. "Le jour où je constate qu'il n'y aurait pas une marge de progression, qu'on ne peut pas aller plus haut que ça, je ne serai donc plus d'un réel apport. ça serait malhonnête de ma part de rester aux commandes pour un contrat ou autre motif. Je ne le ferai pas en club, et je ne le ferai jamais pour mon pays. L'accord qu'on a eu avec les joueurs est celui de savoir est ce qu'on est capables d'aller plus haut ?, nous avons des objectifs, dont celui du Mondial 2022 au Qatar". Covid-19 : "Nous essayons d'avoir une visibilité" Belmadi a relevé par ailleurs, la difficulté de tracer un programme de préparation pour l'équipe nationale, inactive depuis le mois de novembre 2019 en raison de la pandémie de nouveau coronavirus (Covid-19). "Je suis en train de planifier avec le président de la FAF (Kheireddine Zetchi, ndlr) le plus loin qu'on puisse le permettre. Nous avons une date pour le mois d'octobre prochain, j'espère qu'elle ne sera pas annulée. Il y a des choses qui peuvent être remises en cause, par rapport à la situation épidémiologique qui n'est pas encore très claire en Afrique. Nous sommes toujours en difficulté pour organiser des matchs dans le continent. Nous essayons d'avoir une visibilité, mais on n'a pas tous les atouts en mains", a-t-il regretté. En dépit de cette période de pandémie, Belmadi a indiqué qu'il ne comptait pas chômer, en préparant notamment le 2e tour éliminatoire du Mondial-2022, à commencer par faire une nouvelle analyse des précédents matchs des "Verts". "Nous avons un groupe de qualifications qui est déjà là, en présence du Burkina Faso, le Niger, et le Djibouti .Nous sommes déjà dans la préparation de ces matchs là, on en connait quasiment tout. Une ré-analyse de nos matchs qu'on a pu faire, pendant ou après la CAN-2019 s'impose. Nous avons déjà les grandes lignes sur lesquelles on veut bosser, il y'a aussi le suivi des joueurs, surtout pour ceux qui sont en difficulté à l'image de Adlène Guedioura, victime d'une blessure au ligament croisé qui a commencé à évoluer, ou encore le retour de blessure de Youcef Atal. Il y a aussi l'apparition de certains joueurs, moins connus pour le public mais sur lesquels je suis très attentif, qui pourraient peut-être nous rejoindre un jour. Il y a du travail au quotidien, nous essayons d'anticiper un petit peu dans la mesure du possible". Enfin, Belmadi a indiqué que la pandémie liée au Covid-19 a fini par "perturber nos plans". "Nous avons très rapidement compris que cette période-là allait durer, cela a perturbé tous nos plans. Nous étions à fond sur nos échéances, à l'instar de toutes les sélections. On s'est orienté vers des choses qui peuvent nous faire gagner un certain temps".